VOILLOT François

1911 : Né le  11 mai au Creusot

1968 : Ordonné prêtre le 22 décembre à 58 ans

1968 : Aumônier de la Visitation et des cliniques de Mâcon

1969 : Aumônier de l’Hôtel-Dieu du Creusot

1973 : Prêtre auxiliaire à Saint-Eugène du Creusot

1974 : Se retire du ministère

1993 : Décède le 9 octobre

Tu es né le 11 mai 1911 au Creusot, à la Combe des Mineurs où tu perdis, assez jeune, ton papa. C’est en 1951 que nous faisons connaissance à St-Charles : grand jeune homme, célibataire de 40 ans, toujours à la même place à l’église, et qui écoulait une vie paisible entre l’épicerie de Mme Pelletier et un bureau du service de la comptabilité à la fonderie d’acier. Tu as toujours gardé la fierté d’avoir partagé cette vie de travail.

En 1966, c’est un autre François que je retrouve : tu as fait l’expérience de la maladie, une pleurésie qui t’a conduit aux portes de la mort et t’a valu un long séjour au sanatorium de Mardor. Là, le Docteur Roux t’a fait découvrir que le meilleur remède contre cette maladie, c’est de se donner aux autres. Il te forme pour faire de toi un aide-infirmier sur qui il peut compter pour redonner du tonus à tes compagnons et même les secouer à l’occasion. Il te permet aussi d’aller à Lourdes, responsable des « gars de Mardor ». Tu y découvres l’hospitalité diocésaine dont tu deviens par la suite un membre actif, titulaire de la croix d’émail. Mais surtout, fait nouveau qui marque une nouvelle orientation de ta vie, tu es au Grand Séminaire d’Autun.

Ordonné prêtre à 58 ans , tu es envoyé comme aumônier à la Visitation de Mâcon et déjà se profile une des caractéristiques de ton ministère : les malades, avec la charge des cliniques de Mâcon. A la mort du Père François Trinquet, tu es appelé comme aumônier de l’Hôtel-Dieu ici, au Creusot. Á 65 ans, tu fais valoir tes droits à la retraite et bientôt tu reviens comme prêtre auxiliaire à Saint-Eugène. Là, tu donnes tout ton temps à l’accueil, à la vie paroissiale ordinaire et à la visite des malades et des personnes âgées. C’est à cette période que tu deviens avec le Père François Douhéret, un des premiers aumôniers de la « Vie montante ».

Dans ta vie, je retiens trois contrastes, j’allais dire contradictions :

– Marqué à l’âge adulte par une maladie qui a fait tant de victimes, tu as réussi la performance de parvenir à 82 ans… Faut le faire !

– Très attentif à ta santé, au point d’agacer parfois ceux que tu rencontrais, tu frisais la témérité pour répondre à toutes les demandes pour exercer ton ministère de prêtre.

– Tu aimais la solitude et tu te plaisais dans un petit « chez toi ». Mais dans le même temps tu ressentais le besoin de sortir et de rencontrer les autres. Tu aimais arpenter les rues du quartier sous le prétexte de faire tes courses, mais surtout par besoin de parler, de retrouver tes connaissances, de nouer de nouvelles relations. Tu aimais les autres : à témoin ce jeune Michel que tu as accueilli comme un fils et dont la mort a été pour toi une cruelle souffrance.

Je garde de toi le souvenir d’un prêtre heureux malgré le handicap d’une mauvaise santé, que tous les actes de son ministère comblaient d’un immense bonheur.

Église d’Autun – J.B.

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