VAILLIER Pierre

1923 : Né le 4 août à Saint-Ambreuil (71)

Chez ses parents quartier St Cosme à Chalon-sur-Saône

Etudes à Saint-Hugues à Paray-le-Monial

JEC avec le père Calvet professeur au grand séminaire

1943 : En octobre, entrée au grand Séminaire

1944 : Dans les bois de La Ferté à Saint-Ambreuil

1945 : Armée Nevers et volontaire Syrie débarqué en Tunisie le 4 août

1946 : Retour à Chalon

1947 : Grand séminaire. Rappel à l’armée en raison des grèves : mineurs et cheminots

Envoyé à St-Honoré-les-Bains avec copains PC et CGT

Mon père : mécanicien vapeur et gréviste

1949 : Ordonné prêtre le 24 mai à la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône

Nommé à Notre-Dame à Montceau-les-Mines

Equipe prêtres ouvriers

1950 : Année de stage à la Mission de France à Lisieux

1951 : Retour à Montceau-les-Mines

1968 : Prêtre à Tournus

1970 : Prêtre à Saint-Cosme à Chalon-sur-Saône

1972 : Notre-Dame-de-Lumière à Chalon

Aumônier de prison et de l’hôpital spécialisé de Sevrey

1991 : Dans l’équipe Saint-Paul à Chalon-sur-Saône avec Jean-Michel Duband

2010 : En Juillet, retiré de toute activité d’Eglise

Activité : restos du cœur

2018 : Décède le 11 février à l’âge de 95 ans et 69 ans de sacerdoce

Les Paroles qui m’habitent :

« Je vous précéderai en Galilée » Evangile.

« …On t’appellera d’un nom nouveau qu’énoncera la bouche de Yahvé. Tu seras une couronne brillante entre les doigts de Yahvé, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne te nommera plus « délaissée, ni ta terre : « abandonnée ». Mais on t’appellera « ma Plaisance » et ta terre « Epousée ». Car tu plais à Yahvé et ta terre aura un époux. Comme un jeune homme épouse une vierge, ton architecte t’épousera, et comme l’époux se réjouit de son épouse, ton Dieu se réjouira de toi. » Isaïe 62/ 2 à 5

Mon choix d’homme-prêtre :

– J’ai beaucoup rêvé !… Hélas !

– J’ai beaucoup espéré !… Hélas !

– Je ne vois rien venir et j’ai eu 88 ans le 4 août 2011

Mon témoin :

– Maurice Zundel

Comprenne qui pourra !

Mais ça résume, je crois, ce que je suis et la souffrance qui m’habite. Une autre Eglise, et une autre manière d’être prêtre – non pas un séparé – mais complètement incarné dans le monde – refusant totalement tout cléricalisme. Hélas ça ne marche pas dans ce sens. Au contraire.

 

Ministère particulier : Aumônier à la prison

En 1981, mon ami Emile Duhesme, vicaire épiscopal est venu me voir.

J’en profite pour rendre hommage à cet ami, d’une grande présence dans sa responsabilité, d’une grande écoute et surtout d’une grande intelligence. Trop tôt parti. Pendant plusieurs années en grande difficulté physique et morale ; sans pouvoir s’exprimer, toujours accueillant avec le sourire, attentif à ce qu’on lui disait ou à ce qu’on lui racontait. Je garde en mémoire les moments passés avec lui à la maison où nous allions, Fernand Michel, nouveau vicaire épiscopal, et moi, partager son repas de midi.

Quand Emile Duhesme est venu me demander d’être le nouvel aumônier de la prison de Chalon-sur-Saone, j’étais depuis 1972, prêtre à Notre-Dame-de-Lumière. J’ai accepté car j’ai pensé que c’était un lien avec le quartier où je vivais depuis plusieurs années : la Cité du Stade.

J’étais très heureux comme prêtre dans ce quartier, c’était une population que j’aimais beaucoup et avec laquelle je partageais beaucoup de choses.

Comme aumônier, je prenais la suite de Jean Raynal, un prêtre qui n’était pas du diocèse. Il était venu à Sassenay pour prendre en charge la catéchèse des enfants handicapés mentaux dans le diocèse. Je l’ai d’ailleurs remplacé dans ce domaine à l’I.M.E. de Tournus et ensuite à l’I.M.E. de Virey-le-Grand.

A la prison, je prenais aussi la suite de Charles Nicot. Un prêtre dont je garde une grande mémoire. Il était vicaire à Saint-Pierre de Chalon.

Il fut le dernier aumônier qui a, un matin à l’aube, assisté un condamné à la guillotine. Il en fut profondément marqué toute sa vie – Je le comprends. Il avait été prisonnier en 1940 ; il est mort assez jeune. Merci Charles pour ce que tu m’as partagé et fais découvrir.

J’ai donc sonné à la porte de la prison, rue d’Autun, aux environs du 15 août 1981.

J’ai été accueilli en premier par le gradé qui était aux greffes, Monsieur Menegaud. Je me souviens d’un accueil qui m’avait refroidi : « froid ou gracieux comme une porte de prison» ! Mais je dis tout de suite que très vite j’ai découvert quelqu’un de très sympathique, très amical.

Je me souviens d’une fête chez moi, rue A. Chénier, avec lui et toute une équipe de surveillants. On avait fait une soupe à l’oignon avec les moyens du bord ! Cela déjà pour dire que j’avais une amicale présence avec le monde des surveillants.

Ensuite, j’ai rencontré le directeur de la prison, Monsieur Jean Revy, en fin de carrière. Pour lui, j’étais l’abbé. Son épouse était surveillante à la prison des femmes.

Mon témoignage, je le dis de suite, est  très personnel. J’étais seul, sans équipe d’aumônerie. Ce ne fut pas le cas après moi en 1999.

J’ai beaucoup collaboré avec l’Assistante Sociale, Claire Poinat, en amitié avec son mari, instituteur, et l’infirmière sœur Bruno, dominicaine. Elle avait fait don de sa vie aux prisonniers. Cette collaboration a duré jusqu’en 1991, à la fermeture de la prison de Chalon.

Je suis toujours en relation avec le couple de Claire Poinat qui habite au Coteau (42) et sœur Bruno qui vit maintenant à Saint-Jean-de-la-Ruelle (45)

J’allais à la prison tous les lundi et jeudi après-midi et le dimanche matin avant la célébration de la messe à l’église Notre-Dame-de-Lumière. Je peux dire que j’étais vraiment à l’aise dans ce milieu. Je frappais à la porte de toutes les cellules. Il y avait environ 200 prisonniers. J’avais ma clé, je l’ai gardée en souvenir à  la fermeture de la prison.

Je rencontrais chacun, assis sur un lit, avec mon carnet. On discutait de sa vie, de sa famille. Je marquais tout ce qu’il me disait. Cela a duré pendant toutes les années auprès des prisonniers. Il y avait parfois une question : « Pourquoi tu marques tout ? ». Je répondais :  « Si je veux penser à toi le soir dans ma prière, c’est nécessaire que je me rappelle ce que l’on a partagé. ». La réponse : « Ah bon ! ».

Que dire encore ? Toutes ces rencontres étaient très humaines, très dans la vie ; vraiment un partage de joies, de peines, de souffrances de la séparation avec la famille, les enfants parfois.

Ce qui était important c’était d’être très proche d’eux quand il y avait le moindre contretemps : une visite qui n’avait pas lieu, une lettre, un mandat qui n’arrivaient pas… Il faut comprendre ! Lorsqu’on est en liberté on a toutes les possibilités : visite, téléphone s’il y a un ennui … mais prisonnier, la moindre petite chose prend de grandes proportions. On n’a aucun lieu de communication, on est seul face  à son souci. j’ai très vite compris cela, et toutes les fois que c’était possible, j’allais rencontrer la famille ou je prenais contact avec elle.
Il y avait aussi beaucoup de fraternité avec les surveillants, beaucoup de contact et de collaboration avec eux, « Pierre va voir un tel, je  l’ai rencontré, il ne va pas bien, il a besoin de toi ».

Avec les surveillants, c’était la grande simplicité. Par exemple, me « piquer » ma clé que j’avais laissée sur une porte et m’envoyer chez le directeur ; ou le dimanche matin, mettre des revues X dans ma sacoche, etc…

Je suis toujours en lien avec Monsieur Revy, mon premier directeur qui habite dans l’Aisne, on s’écrit, on se téléphone. Il m’a avoué un jour, « J’ai connu beaucoup d’aumôniers dans ma carrière, mais tu étais le plus simple, le plus humain, celui qui avait la même amitié et le même respect pour les détenus et les surveillants ». Que d’amitié encore avec des anciens détenus ou des surveillants !

Pendant 18 ans de présence, je n’ai que rarement célébré l’Eucharistie : Noël, Pâques, le 15 août et Toussaint, et avec peu de monde, dans la grande simplicité, tous autour d’une table.

J’avoue, je n’ai guère fait de « religion » ou de « religieux ». Je suis moi, et ma manière d’être prêtre a toujours été d’être présent tel que  je suis, humain, présent à l’autre, tel qu’il est dans son humanité, car pour moi, quand je rencontre l’homme dans sa richesse, quand je le libère, je le rapproche de Dieu.

Une psychiâtre athée m’avait dit un jour : « Ne vous en faites pas, vous êtes un passeur et n’oubliez jamais qu’un passeur en fait souvent passer d’autres ».

J’ai été en 1991 à l’ouverture de la prison de Varennes-le-Grand, cela pendant huit ans.

Il y avait deux prisons dans le même établissement. Une maison d’arrêt pour les détenus qui sont en attente de jugement et un centre de détention pour ceux qui accomplissent une peine.

Je suis resté aumônier pour la maison d’arrêt et l’équipe des mineurs de moins de 18 ans. Claude Barberot est devenu aumônier du centre de détention.

J’ai continué à Varennes dans le même esprit qu’à Chalon, même si la prison n’était pas si familiale. Tout était automatique : je me rappelle et je ne me trompe pas ! il y avait 14 portes à ouvrir avant d’arriver à une cellule.

Ce qui m’a beaucoup marqué à Varennes, ce sont mes visites à ceux qui étaient au mitard – la prison dans la prison – isolement pour fait très grave, peur d’évasion, rébellion, etc. C’était une cellule sans lit, un simple banc de pierre sur lequel on mettait le soir un matelas, enlevé le matin. Une heure de promenade dans une cour totalement fermée par de grands murs et couverte de grillage.

Pour aller voir quelqu’un, il fallait qu’un gradé m’accompagne. Je rendais ma clé et on me fermait dans la cellule. Je devais attendre que l’on revienne me chercher, cela pouvait prendre beaucoup de temps : Je ne manquais jamais d’aller au mitard quand il y avait quelqu’un.

C’était souvent des hommes de fort caractère, avec lesquels j’avais de grandes conversations très franches et de très bons partages. Ces détenus étaient sûrs que rien ne sortait de nos conversations.

Il faut que je m’arrête, mais je pourrais encore écrire des pages. Il y a tant de situations de peine, d’échec, de violence, tant de visages qui restent inscrits pour toujours en moi et dans ma prière.

En définitive, ma conviction, c’est qu’il y a au plus profond de chacun beaucoup mieux que les actions qu’on lui reproche ; c’est ce que je voulais faire découvrir à celui qui était face à moi.

Je leur racontais souvent, pendant la guerre j’ai passé du temps dans la forêt de La Ferté, là tout près  de la prison maintenant. J’aimais caresser les arbres. L’écorce est dure, rugueuse, mais si j’enlève l’écorce, c’est doux, c’est chaud. Et bien, en chacun de nous c’est pareil ; il faut dépasser l’extérieur pour aller jusqu’au cœur.

Merci à tous ceux que j’ai rencontrés à la prison de Chalon et de Varennes, aussi bien prisonniers que surveillants, ils m’ont tant marqué dans ma vie d’homme prêtre.

Merci surtout à l’Esprit qui était là avant moi et qui veillait.

Pierre Vaillier

Décès du Père Pierre Vaillier

Le Père Pierre Vaillier est décédé le dimanche 11 février 2018 dans sa 95e année. Ses obsèques ont eu lieu le jeudi 15 février 2018 à dix heures trente en l’église Saint-Paul de Chalon-sur-Saône, suivies de l’inhumation au cimetière de Varennes-le-Grand.
Sa famille, ses amis et une délégation du diocèse d’Autun étaient présents à la cérémonie.

 

Prés Saint-Jean à Chalon-sur-Saône, jeudi 15 février 2018

Plus de 500 personnes aux obsèques du père Pierre Vaillier :
« Un prêtre engagé auprès des déshérités , des ouvriers, des exclus…. »

Jeune séminariste, Pierre Vaillier, natif du quartier Saint Cosme à Chalon-sur-Saône, avait partagé la vie des maquisards dans la forêt de la Ferté… Prêtre ordonné en 1949, celui qui est né un certain 4 août 1923 n’a cessé de porter la parole de l’Église dans les quartiers populaire de notre ville, mais aussi de partager la vie des ouvriers, des déshérités, des exclus, des détenus à la maison d’arrêt de la rue d’Autun, puis à Varennes le Grand ou encore aux côtés de celles et ceux en situation handicap….

Des engagements au quotidien : « Une belle âme au service de l’homme »

Plus de 500 personnes, ont assisté ce jeudi 15 février 2018 au matin, aux obsèques de Pierre Vaillier. Avant que ne débute l’office religieux, célébré par Monseigneur Dominique Rivière, évêque du diocèse, trois interventions ont évoqué quelques-uns des multiples engagements du défunt. Diacre, aumônier au centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, Daniel Vieublé a souligné « les qualités relationnelles et humaines, de celui qui a été aumônier durant 17 ans auprès des détenus. Il n’aimait pas les injustices. Il avait tissé des liens aussi avec les personnels de la prison, avec le monde de la justice ». Une intervenante de l’équipe d’aumônerie de la prison, a remarqué « il avait une belle âme au service de l’homme »…Vicaire de Tournus, ayant exercé lui aussi dans notre ville, le père Dominique Oudot a noté « Il avait la passion pour la vie ».

De Montceau-les-Mines à Saint-Paul de Chalon en passant par Tournus

Monseigneur Dominique Rivière, tout comme les prêtres célébrant s, Jean René Courtot, Jean Michel Duband ont mis en avant « l’attitude, l’engagement du défunt auprès des sans droit, des exclus, des déshérités »…Le père Pierre Vaillier, a été prêtre à Montceau-les-Mines (1949-1968) au sein d’une équipe de prêtres ouvriers, puis à Tournus en 1968, il arrive à Chalon-sur-Saône, à la paroisse Saint Cosme en 1970. De 1972 à 1991, il est prêtre à Notre Dame des Lumières, exerçant aussi les fonctions d’aumônier à la prison, remplaçant le père Jean Raynal
auprès des handicapés à Virey-le-Grand.
De 1991 à 2010, il est prêtre dans l’équipe Saint Paul. Parmi, ses multiples engagements, citons ceux au sein du Secours Populaire Français, des restaurants du cœur ou encore au sein des équipes de l’ Action Catholique Ouvrière ( A.C.O ). Il entretenait des liens quasi naturels avec les syndicalistes de la C.G.T, de la C.F.D.T. Il avait été profondément marqué par le rappel de l’armée lors des grèves des mineurs et des cheminots en 1947. Son père mécanicien vapeur était alors gréviste.

Une assistance très nombreuse

Une trentaine de prêtres et de nombreux laïcs, possédant des responsabilités au sein de l’église et dans diverses associations, étaient présents. Dans l’assistance, nous notions la présence de Patrick Forêt, ancien conseiller général et ex élu de notre ville, John Guigue, adjoint au maire; Roger Remandet et Jean-Pierre Nuzillat, ex-élus de notre ville, Guy Fracheboud, ancien maire de Sassenay ; Guy Keller, secrétaire de l’Union locale C.F.D.T.
Pierre Vaillier a été inhumé au cimetière de Varennes-le-Grand, localité dans laquelle il possédait des attaches familiales.

© 2018 vivre-a-chalon – Patrick Oster

 

Aux côtés de l’Évêque Benoit Rivière, une trentaine de prêtres, Jean-Louis Hivernat ( Diacre) et le vicaire Dominique Nguyen, prêtre de la paroisse Saint-Paul l’apôtre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intervention de Jean-Michel Duband : Révélation d’une vie !

Le jeudi 15 février 2018, lors de la messe d’A-Dieu à Pierre Vaillier en l’église Saint-Paul de Chalon-sur-Saône, Jean-Michel Duband a prononcé une intervention pour son ami :
« …N’aimons pas par des discours mais par des actes et en vérité… »(1 Jn 3, 14s), « …l’amour du Seigneur est de toujours à toujours… »(ps 102), « …vous m’avez donné à manger…vous m’avez accueilli…vous m’avez visité…c’est à moi que vous l’avez fait… »(Mt 25, 31s).

Révélation d’une vie !

Beaucoup d’entre vous en connaissez, en côtoyez de ces gens là et la Parole entendue nous incite à en être aussi de ces gens là. Mais, chrétiens, la Parole reçue nous oblige, en plus, à être attentifs à tous ceux qui sont situés hors du périmètre de nos églises parce qu’ils peuvent, comme nous, en être aussi de ces gens là. Un certain nombre d’entre vous qui êtes là aujourd’hui ne se réclame d’aucune foi religieuse.
Même si vous ne confessez pas Dieu, votre façon de vivre peut faire résonner en nous, chrétiens, ce qui est en jeu dans notre foi en Dieu. Des attitudes, des engagements adoptés par vous dans certaines situations consonnent avec des pages d’Evangile. Nous avons à recevoir Dieu à travers tout homme existant dans toutes les conditions possible de vie et à le remercier des dons que nous recevons de ceux-là qui se disent hors de toute foi. Nous pouvons, certes, nous retirer pour prier mais nous devons aussi aller à la rencontre de tout homme dans une fidélité à l’incarnation.
Notre appartenance chrétienne n’est pas d’abord dans des gestes religieux mais dans le souci et le service du petit, de l’exclu, de l’interdit, du blessé, de l’oublié, de l’humilié, du sans-voix, du sans droit: « …à ceci tous reconnaitront que vous êtes mes disciples » (jn 13,35 ). Alors, dans le mouvement qui porte Jésus vers ses frères en humanité, qui révèle une présence fraternelle à tout homme, qui s’inspire dans une relation à Dieu, nous avons à mettre nos pas. Révélation d’une vie !
Après la Révélation des textes bibliques, après cette réflexion partagée, voici l’extrait d’un texte écrit par les sœurs du carmel de Mazille adressé aux Communautés de la Mission de France :
« …Savez-vous que vous êtes des portiers de l’espérance pour une multitude…qu’à travers vous des hommes respirent, entrevoient un sens dans une marche nocturne, parce qu’à travers vous Dieu fait signe! Avant toute action, avant toute science et toute compétence, ce que les hommes attendent de vous, c’est ce don unique, ce trésor que vous avez reçu. Il vous est demandé de partager, dans son mystère, l’intuition du Dieu Vivant qui vous a mis debout, constitué homme et qui racine votre vocation…Ce qui vous est demandé, c’est votre « expérience » de Dieu, et nous savons tous que ce n’est pas là une « science » mais une connaissance qui est aussi une « nuit », une blessure…le mystère d’un Amour!… » Révélation d’une vie !
Révélation d’une vie encore significative dans l’expression d’une quête de sens : cheminement opiniâtre vécu au milieu des compagnons d’existence. Ecoutons et décryptons le sens de cette quête :
« …Aimer jusqu’à la déchirure, aimer, même trop, même mal, tenter sans force et sans armure d’atteindre l’inaccessible étoile… » (La quête, interprétation Jacques Brel).

Jean-Michel Duband

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