Un des traits caractéristiques de son ministère est bien ce souci de rencontrer les uns et les autres. « Le bon Pasteur connaît bien ses brebis ». Charles ne manque pas d’originalité. Il garde la soutane, mais promeut vigoureusement la théologie et la spiritualité de Vatican II. Il a un sens aigu de l’Eglise diocésaine et de la fraternité sacerdotale. C’est un doux entêté qui agit selon sa conscience avec le sens de l’exigence évangélique et du bien des fidèles. Dans la conversation il fait preuve d’une culture remarquable et d’une véritable humilité. Il manie un humour décapant, toujours gentil, et qui donne à réfléchir. Très attaché à la liturgie, à la qualité de la prière et à la catéchèse, il est homme d’intériorité.

Ces qualités éminentes prendront une dimension édifiante pendant les mois de sa maladie. Charles se sait condamné. Il est triste de mourir parce qu’il voudrait servir encore. Mais il s’abandonne à Dieu. Admirablement soigné à l’hôpital St-Exupéry de Montceau, il offre sa vie dans le dépouillement. Le grain jeté en terre saura porter du fruit. Convenons avec Charles, qui avait le goût du secret, que Dieu seul en connaît la fécondité.

Eglise d’Autun –  Père Georges Auduc