1922 : Né le 6 mars à Trambly
1947 : Ordonné prêtre le 20 décembre
1948 : Vicaire à Saint-Eugène du Creusot
1953 : Curé de Ligny-en-Brionnais
1978 : Il est au secteur de Matour chargé de Tramayes, St-Point, Germolles et St-Léger
1994 : Décède le 10 février à Mâcon
En entrant aujourd’hui dans la grande lumière, Père Sarret, vous nous invitez à être des porteurs de paix et d’unité. Nous tous, paroissiens ou anciens paroissiens, pouvons être fiers d’avoir eu un pasteur toujours disponible, toujours souriant, ayant le souci des petits, des malades, des gens simples.
En 1947 vous êtes entré dans l’église en aube blanche. Vous partez vers le Père avec cette même aube et votre lourd service accompli. Au séminaire, vous étiez appelé « Robert le Pieux », vous avez toujours essayé de nous transmettre votre foi, votre besoin de prière et vos longs moments de méditation. Nous n’avons pas toujours compris… Alors, Père, pardon. Mais vous, vous saviez que la meilleure façon de vivre l’Évangile est de vivre tout simplement. Heureusement vous aviez, pour vous soutenir et vous ressourcer, votre groupe Évangile et Mission. Dans les rencontres mensuelles ou la retraite annuelle, vous trouviez chaque fois le courage d’aller plus loin et les mots pour alimenter vos sermons. Votre grand souci était l’Église, sa mission, sa présence dans le monde et surtout son avenir. Mais vous étiez confiant et vous aviez bien compris que la présence de la Communauté de Taizé, toute proche de nous, n’était pas un hasard.
Vous aimiez l’enthousiasme et la sérénité des frères et des permanents que vous avez souvent rencontrés. Vous aviez compris que leurs chants, en aidant à la prière, peuvent presque résumer tout l’Évangile en une seule phrase : Où sont Amour et Charité, Dieu est présent. Entre Taizé et nos paroisses, un autre point de rayonnement de la spiritualité de la jeunesse, le Carmel de Mazille. Là aussi, chaque jeudi en disant la messe, vous étiez réconforté de la continuité de l’Église et de son renouveau.
Malheureusement dans nos paroisses, beaucoup vont se sentir orphelins. Qui portera la communion à domicile comme vous le faisiez chaque année à Pâques, ou tous les mois pour certains ? Beaucoup de malades à l’hôpital ne verront plus votre visite chaque semaine, votre sourire et votre mot de réconfort. Mais là, soyez rassuré : une équipe a compris votre mission et s’est déjà mise en place.
C’est maintenant que tous, nous comprenons votre souffrance, souffrance de solitude, souffrance d’incompré-hension. Si nous avions trouvé les mots , mais surtout si nous avions eu l’humilité de dialoguer et d’écouter ! Toutes ces tensions ont agi sur votre santé, tous nous pouvons faire notre « mea culpa » et redire : Pardon, Père Sarret.
Monseigneur, vous avez tenu à venir dans cette église, ainsi que ses confrères et amis, Frère Émile de la Communauté de Taizé, pour dire avec nous tous : « Au revoir, Père Sarret » ! Nous avons tenu à mettre ces premiers chatons – signe de la vie qui renaît . Votre départ est aussi le signe de la nouvelle vie, la vie éternelle.
Église d’Autun – Jean et Marinette Deborde