1917 : Année de sa naissance
1944 : Ordonné prêtre
1945 : Vicaire à Notre-Dame d’Autun
1949 : Curé de Sornay
1953 : Curé de Tavernay et Sommant
1958 : Supérieur à l’Institution Saint-Lazare d’Autun
1960 : Curé de Brion-Laizy
1968 : Responsable du secrétariat diocésain à l’œcuménisme
1970 : Curé des Paroisses Unies d’Autun
1982 : Curé de Marmagne, Saint-Symphorien et Broye
1992 : Décède le 22 décembre
Le Père Rosset, ancien supérieur de l’Institution Saint-Lazare, est décédé le 22 décembre 1992. Il est mort dans sa cure, à Marmagne, dont il était le pasteur très estimé depuis 1982. Dévoué jusqu’à l’usure, malgré la fatigue croissante qui l’obligeait, les derniers temps, à dire sa messe assis, il a été fauché par la mort alors qu’il se préparait à gagner son église pour célébrer l’Eucharistie une fois encore. Mais, ce jour-là, c’est dans les parvis de l’au-delà que le Seigneur l’attendait, pour l’accueillir et le conduire par la main au seuil de sa Maison.
Né en 1917, il fut très tôt orphelin de père, et ce fut près de sa mère et de ses sœurs, toutes deux ses aînées, que se passa son enfance…
Il entra à Rimont en 1928. Elève sage et studieux, il y suivit le cours normal de ses études de la 7e à la Philosophie. Il y reçut surtout cette formation en profondeur qui enracina en lui à jamais une foi inébranlable, une conscience rigoureuse envers lui-même, et une attention indulgente, une compréhension inusable à l’écoute des autres. Il y puisa aussi les germes vivaces d’une authentique culture humaine qu’épanouirent par la suite ses lectures, sa réflexion, et les voyages qui le conduisirent, tantôt seul, tantôt avec ses amis, le Père Cuzin et le Père Nicot, à travers toutes les régions de France et de nombreux pays étrangers.
Son temps de grand séminaire fut interrompu par la guerre de 39-45. Prisonnier comme tant d’autres, il s’évada en 1942. Evasion superbe qu’il raconta dans son livre savoureux, « Evasion 42 », où se révélèrent à la fois toute la confiance qu’il puisait dans sa foi, et les vertus qu’on retrouvera en lui à chaque étape et à chaque heure de son apostolat : esprit de décision, énergie, maîtrise de soi, sens précis de l’organisation, ténacité, prudence, courage et modestie.
Avec de telles qualités pour servir d’assises à son sacerdoce, avec surtout un esprit surnaturel nourri de connaissances théologiques très sûres et de prière, et une rigueur morale sans faiblesse, il ne pouvait être qu’excellent prêtre et excellent pasteur.
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Ils pourraient en témoigner, ses paroissiens qui l’eurent, les uns comme vicaire, les autres comme curé dans les diverses paroisses où il eut à exercer son ministère. Ils pourraient en témoigner aussi, ceux qui, autour de sa famille et de ses proches, s’entassèrent à ses funérailles dans l’église de Marmagne, trop petite pour leur foule innombrable. Partout où il passa, le Père Rosset se fit des amis, très simplement, par son zèle d’apôtre, son cœur attentif, sa discrétion : on avait vite découvert, sous des apparences parfois un peu austères, l’ardente charité de son âme.
Fidèle serviteur de l’Eglise, son esprit de mesure sut s’adapter à merveille aux directives du Concile : il réussit à la fois à sauvegarder en lui la fidélité à la Tradition, et à préparer sans rien briser les voies nouvelles des méthodes pastorales et de la liturgie.
Le Père Rosset, nous l’avons connu alors et apprécié. Nous n’ignorons pas à quel point il se montrait discret sur lui-même et secret sur sa bienfaisante influence et sur son travail. Nous n’ignorons pas non plus combien ce travail silencieux était riche et fécond. Car, lui, il savait que « Le bien ne fait pas de bruit, et que le bruit ne fait pas de bien ! ».
Eglise d’Autun – Georges Vincent