ROSE Bernard

1922 : Né le 27 juin à Jamy (Meurthe-et-Moselle)

1951 : Ordonné prêtre le 10 mars

1951 : Vicaire à Chagny

1953 : Curé de Chapaize et vicaire économe de Bissy-sous-Uxelles, Bray et Chissey-lès-Mâcon

1955 : Curé de Saint-Didier-sur-Arroux et vicaire économe de La Comelle 1958_Puis de Thil-sur-Arroux

1961 : Curé de Laives et vicaire économe de Nanton

1963 : Chargé en outre d’Etrigny

1977 : Chargé de Saint-Ambreuil

1999 : Prend sa retraite à la Maison Saint-Antoine où il était heureux de poursuivre ses activités de ferronnier et de photographe d’art

2003 : Décède  le 29 octobre à Autun

Le Père Bernard Rose, qui vient de nous quitter, avait pris ses « quartiers » à la Maison Saint-Antoine voici quatre ans, en 1999. Il était heureux de poursuivre ses activités de ferronnier et de photographe d’art. Il avait, en effet, de l’or dans les doigts. Mais il souffrait aussi de ne plus exercer de ministère actif. Très attaché à la célébration de l’Eucharistie et fidèle à l’oraison, il avait vécu son sacerdoce avec joie.

Formé à bonne école au Creusot, il avait acquis une compétence remarquable et une précision de qualité dans ses contacts avec le fer. Il a travaillé très tôt et a connu, ensuite, du fait de la guerre, le service du travail obligatoire en Allemagne. Il portait, depuis longtemps, au fond de son cœur, le désir d’être prêtre. Il fut heureux, à son retour en Saône-et-Loire, d’y répondre en commençant le séminaire. Il avait 23 ans. A cette époque on parlait de vocation tardive.
Il suivit avec soin le cursus des études et reçut l’ordination le 10 mars 1951. A partir de cette date, dans la fidélité de l’Eglise, il assura des missions successives qu’on ne peut ici qu’évoquer à grands traits : un court vicariat à Chagny, un premier poste de curé à Chapaize et autres villages, un second dans le Val d’Arroux et une longue mission à Laives, 38 années au cours desquelles il devint une figure locale.

Sous des apparences bourrues, parfois volcaniques, il cachait un cœur d’or. Il visitait régulièrement les malades, accompagnait les mourants, avait le souci des pauvres. Il n’aimait pas le flou et l’imprécision, il était sensible au permis-défendu tant en matière liturgique qu’en morale, suivant scrupuleusement les directives de l’Eglise. Il avait une foi profonde, inconditionnelle, heureux de donner sa vie par amour pour le Christ. Il avait aussi une mémoire étonnante, précise. Il savait raconter les événements. Il avait le sens de la beauté. Il portait sur le monde et sur l’art chrétien un regard de croyant. Ses merveilleuses photographies en noir et blanc sont autant de catéchèses. De ses mains habiles sont sortis des chefs-d’œuvre. Il en était fier à juste titre.

L’année dernière, les nombreux confrères venus à Autun à l’occasion de la journée des prêtres ont été séduits par les objets qu’il a exposés.

En levant les yeux vers les clochers de leur village, ses anciens paroissiens penseront à lui. Les coqs qui se tournent au gré des vents témoignent de l’espérance qui animait ce prêtre. Ils nous invitent à guetter les signes des temps et le retour glorieux de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Eglise d’Autun – Georges Auduc

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