1925 : Né le 14 août à Cuiseaux
1952 : Ordonné prêtre 29 mars
1952 : Vicaire à Mervans
1954 : Vicaire à Issy-l’Evêque
1957 : Curé de Serley et vicaire-économe de Dampierre-en-Bresse
Curé de Saint-Symphorien d’Ancelles et vicaire-économe de Saint-Romain-des-Iles
1968 : Vicaire à La Chapelle-de-Guinchay
Rattaché à l’équipe de Cuiseaux et chargé de Dommartin-lès-Cuiseaux
Vicaire-économe de Joudes
1969 : Puis de Champagnat
1981 : Responsable du secteur de Cuiseaux
1986 : Chargé du Miroir
1996 : Décède le 23 novembre à Dommartin-lès-Cuiseaux
L’abbé Renaud fut un pasteur, homme de Dieu, tout en demeurant pleinement homme, à sa façon à lui, avec ses talents.
Pasteur dans la continuité. Depuis près de 40 ans, il fut curé de Dommartin, et au fil des années, curé de Frontenaud et du Miroir.
Pasteur permanent, on l’a rarement vu s’absenter. Il avait une vie bien organisée : le matin on le trouvait au presbytère, mais inutile de le chercher l’après-midi, il était sur les routes visitant ses paroissiens.
Pasteur serviteur et disponible, à l’écoute des uns et des autres, attentif à tout ce qui faisait leur vie, leurs soucis. La parole de l’Évangile correspond à l’abbé Renaud : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ».
Il nous a donné le témoignage d’une vie de pauvreté volontaire, se contentant du minimum indispensable, loin de tout confort. Sa vie de prêtre fut réglée selon les directives de l’Église : fidèle à l’Eucharistie, fidèle à la prière du Bréviaire, fidèle à l’enseignement de la catéchèse qu’il tenait à faire lui-même, fidèle aussi à une solide dévotion à la Vierge Marie.
L’abbé Renaud a trouvé sa joie et son épanouissement au milieu de vous. Sa devise prioritaire était la proximité. Il tenait à être présent dans les diverses associations locales et participait volontiers aux fêtes familiales. Ses paroissiens n’étaient pas uniquement ceux qu’il voyait dans ses églises ou qui faisaient appel à ses services, mais tous ceux qu’il côtoyait journellement. Ses paroissiens étaient en fait des amis, des frères, qui le connaissaient bien et qui l’aimaient. Ainsi l’abbé Renaud fut Pasteur à la suite du Christ, lui que nous nommons souvent, selon une très belle formule : « Toi, Jésus-Christ, ami des hommes ».
En terminant je voudrais mentionner un aspect majeur de sa personnalité d’homme et de prêtre, je veux dire son humilité. L’abbé Renaud avait conscience de ses limites, de ses lacunes. Ce fut sûrement pour lui une source intime de souffrances.
Par humilité, il n’aimait pas parler de lui. Discret, il nous donnait parfois l’impression d’être secret. Il gardait pour lui ses problèmes personnels, refusant d’encombrer les autres, notamment par ses problèmes de santé.
Comme tout homme, il fut parfois contesté, caricaturé, critiqué, même par nous ses frères dans le sacerdoce. Tout cela, il savait l’accepter dans la sérénité. Il était incapable de garder rancune.
Cette humilité dans la foi, il l’a manifestée jusqu’au bout, face à la mort qu’il sentait venir depuis un certain temps. Cette mort qu’il a vécue dans une profonde solitude, comme si cette mort était celle qu’il avait désirée, choisie.
En rendant un dernier hommage à l’abbé Jean Renaud, il est normal de dire notre profonde gratitude à ceux qui, discrètement et inlassablement, l’ont aidé dans sa tâche pastorale et en préparant cette célébration.
Église d’Autun – Abbé Georges Lyonnais