1921 : Né le 20 juin à Massilly
1944 : Ordonné prêtre le 1er Septembre
1945 : Vicaire à Saint-Pierre de Mâcon, puis chargé de l’Oeuvre de la Jeunesse de l’aumônerie des lycées et de la prison
1960 : Curé de Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône
1962 : Chargé de Crissey
1968 : Prêtre «Fidei donum» en Amérique Latine
1970 : Secrétaire général du Comité Episcopal Français pour l’Amérique Latine (CEFAL)
1980 : Curé du secteur de Chagny
1989 : Délégué diocésain à l’œcuménisme
1992 : Chargé de cours au Séminaire de Paray et des questions relatives aux sectes
1997 : Aumônier des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny
2001 : prend sa retraite
2003 : Décède le 26 novembre à Cluny
Ludovic Rebillard a été ordonné prêtre le 1er septembre 1944, pendant les combats de la Libération, en la fête de saint Lazare, patron du diocèse. Il aimait cette coïncidence. Il y voyait d’abord un signe de la tendresse de Dieu à son égard. Gageons aussi, compte tenu de son tempérament, que ce signe n’avait rien pour lui déplaire !
Le calme revenu – il n’avait que 23 ans – il termina ses études avant d’entamer un long séjour à Mâcon. Cette époque fut pour lui et pour beaucoup féconde. Il a marqué toute une génération par la force de ses convictions et son ouverture d’esprit.
Bien avant que les chrétiens de Saône-et-Loire n’entrent de plain-pied dans l’aventure œcuménique, Ludovic avait noué des liens avec Taizé, l’Eglise Réformée de France, sans doute aussi d’autres familles spirituelles. Il ne se contentait pas d’une approche cordiale mais il sut dialoguer en profondeur.
Curé de St-Pierre de Chalon pendant huit ans, organisateur exigeant et à l’emporte pièce, il tournait déjà son regard vers l’Amérique Latine. Dès 1957, l’encyclique Fidei donum de Pie XII invitait les Eglises d’Occident à partager avec d’autres Eglises moins favorisées le « don de la foi ».
Ludovic a tenté l’aventure avec l’énergie et la passion que nous lui connaissons : bref séjour en Equateur suivi d’un appel de l’Eglise de France pour organiser le Comité Episcopal France-Amérique Latine où il a donné dix ans de sa vie. Dix ans de ferveur, de contacts et de combats animés pour l’amour des populations, la passion de l’Evangile et des droits de l’homme. Dix ans d’amitiés nouées parfois au feu de la persécution.
Il revint dans le diocèse riche de cette expérience et se mit d’emblée au service de la paroisse de Chagny. Il eut le souci constant de garder ses nombreuses relations, d’ouvrir ses paroissiens à plus large qu’eux-mêmes en favorisant notamment la Coopération missionnaire.
En 1989 l’évêque d’Autun lui demanda d’animer la pastorale œcuménique, plus tard encore de se préoccuper des questions relatives aux sectes. Dans ces tâches diverses, il déploya une intense activité et sut acquérir une compétence reconnue.
Le temps passant, Ludovic demanda un ministère plus proche de ses sources : l’aumônerie des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Très attaché à cette Congrégation et à sa fondatrice, la bienheureuse Anne-Marie Javouhey, il a usé ses dernières forces à servir les religieuses de cette maison.
La maladie qui devait l’emporter se manifestait déjà. Il sut accueillir l’épreuve. Il a fait de sa vie une offrande. Il nous laisse le souvenir d’un prêtre attaché à la cause de l’homme – son appartenance à l’Institut du Prado en témoigne – habité par la foi. Un chrétien en somme, sans concession avec lui-même, exigeant avec les autres, aujourd’hui comblé par Celui qu’il a cherché.
Eglise d’Autun – Père Georges Auduc