Prêtre du diocèse de Sens
1945 : Professeur au Séminaire de Sens
1959-1966 : Professeur au Grand Séminaire d’Autun
1966 : Au Chili, puis au Mexique, formation de futurs prêtres
1976 : Décède le 29 juin au Mexique
Les chemins de Dieu ne sont pas les nôtres. Voilà qui peut illustrer l’aventure spirituelle de Bernard Piault. C’était un jeune cultivateur d’Essert, petit village de l’Yonne, qui comptait à peine cent habitants. Il avait été un des premiers à rentrer dans les rangs de la J.A.C. Il y avait bénéficié d’une formation à la fois spirituelle et professionnelle.
Il avait formé le projet, avec un camarade, de connaître l’Afrique, peut-être de s’y établir. Il en fit part à son aumônier de la J.A.C. qui le connaissait bien et qui lui dit simplement : « Je crois qu’avant ta décision définitive qui engagera ton avenir, tu devrais faire une retraite ». Bernard fut d’accord et prit part à la retraite des hommes au Grand Séminaire de Sens. Or, le troisième jour, il vint à nouveau trouver son aumônier et, les yeux pleins de larmes, lui fit cette confidence : « J’ai prié, j’ai parlé avec le prédicateur. Je crois que Dieu m’appelle à être prêtre comme j’y avait pensé lors de ma communion solennelle ». « Et moi, dit l’aumônier, je ne t’en avais jamais parlé, mais j’y ai souvent songé. C’est pourquoi je t’ai conseillé de faire cette retraite ».
Ainsi, sans tarder, Bernard entre au Séminaire de Sens pour étudier le latin et approfondir cette vocation nouvelle. Il se révéla si bon élève qu’il fut envoyé continuer ses études à l’Institut Catholique de Paris. Prêtre heureux en 1945, il devint brillant professeur au Séminaire de Sens, puis, en 1959, à celui d’Autun, et publia plusieurs livres de théologie, Mais un nouveau signe de Dieu l’attendait sur la route. En 1966, il se sentit appelé à être du nombre des prêtres à qui le Pape Pie XII avait demandé d’apporter l’aide de leur ministère aux évêques d’Amérique du Sud. Bernard vint donc au Chili, puis au Mexique où il fut chargé de la formation des futurs prêtres. Mais après s’être dépensé sans réserve au service de l’Église sous un climat sans doute trop fatigant, sa santé fut ébranlée. Il pensait revenir en France quand il mourut le 29 juin 1976.
Bernard Piault, fidèle dans sa réponse à Dieu, avait trouvé dans le sacerdoce le bonheur, la paix, la joie. Il repose maintenant dans le petit cimetière d’Essert. Son âme a sûrement reçu auprès du Seigneur sa récompense pour sa générosité à suivre sans défaillance les chemins tracés par le Seigneur.
Église d’Autun