1916 : Né le 1er décembre au Creusot
Etudes secondaires à Rimont puis au Grand Séminaire d’Autun
Service militaire de deux ans puis la guerre et cinq ans de captivité en Prusse orientale
1947 : Ordonné prêtre le 26 juin
1947 : Vicaire à Louhans
1950 : Curé de Royer et vicaire économe de Mancey et La Chapelle-sous-Brancion
1955 : Curé de Saint-Laurent-d’Andenay et vicaire économe de Saint-Eusèbe-des-Bois
1957 : Curé de Sanvignes
1993 : Prend sa retraite.
2007 : Décède le 11 novembre à Montceau-les-Mines
Quelques aspects qui me semblent importants dans sa vie humaine et dans sa vie de prêtre.
Tout d’abord son grand sens humain. Cela n’apparaissait pas toujours, mais André était très sensible aux situations difficiles, aux souffrances apportées par la vie. Les malades ont été l’objet de sa sollicitude, tout au long de sa vie. Cela partait du cœur. Combien de fois ne m’en avait-il parlé !
Souvent aussi, il a essayé de recréer des liens entre des personnes qui s’opposaient. J’en ai été le premier témoin lorsqu’entre prêtres surgissaient des incompréhensions dues à des caractères très affirmés de part et d’autre. C’était quelque chose qui le chagrinait toujours et il tentait de « mettre de l’huile dans les rouages », d’assouplir les rapports humains.
Fidélité dans ses amitiés aussi. C’est cette même fidélité qui a marqué sa vie de prêtre. Il était essentiel pour lui de célébrer quotidiennement la messe et de prier Marie avec le chapelet. C’est ce que j’ai vu de l’extérieur, me sentant à la fois très proche de lui et parfois un peu éloigné quant à l’esprit qui pouvait nous animer l’un et l’autre.
Reconnaissons-le, il était relativement traditionnel : port de la soutane, façon de penser qu’il avait reçue et vécue dans ses années d’enfance et de jeunesse, de la part de prêtres très solides mais marqués par leur temps et leur environnement. Oui, il a eu beaucoup de peine à comprendre, à entrer dans la mentalité des nouvelles générations et je crois que ce fut pour lui source de souffrances certaines… comme pour bien d’autres !
J’ai bien conscience que mon regard sur lui et sa vie est bien superficiel et qu’il laisse de côté toute une part de sa grande foi et de la grande simplicité de sa foi. De même aussi sa générosité, son sens des autres, sa com-passion pour toute situation difficile où il a agi sans que nous nous en rendions bien compte. Cela, c’est son secret entre lui et Dieu.
Eglise d’Autun – Père Louis Boudol