1914 : Né le 29 mars à Blanzy
Etudes secondaires à Rimont
1939 : Ordonné prêtre le 29 juin à Autun
1939 : Professeur à la Maîtrise
1945 : Curé de Curgy
1951 : Curé d’Ouroux-sur-Saône
1955 : Curé d’Epinac, Collonge et La Madeleine
1957 : Curé de Saint-Eugène du Creusot
1962 : Chanoine honoraire
1976 : Se retire à la Maison Saint-Antoine et curé de Reclesne
1977 : Chanoine titulaire
1979 : Curé de Tavernay
1991 : Prêtre auxiliaire du secteur de Lucenay chargé de Sommant
1994 : Prend sa retraite
2001 : Décède le 14 novembre à Autun
La vie de Jean Monneret et la mienne se sont croisées au début d’octobre 1940, lorsque je suis entré à la Maîtrise en sixième dont il était le professeur. C’était un « bon prof » qui n’acceptait pas la médiocrité et qui appréciait ses élèves à condition qu’ils soient attentifs, travailleurs et sérieux. Parfois, s’il élevait le ton, Jean savait également partager nos rires et nos joies.
Après la Maîtrise, le Père Jean Monneret fut nommé comme curé successivement à Curgy, à Ouroux-sur-Saône, à Epinac et Collonge-la-Madeleine et à St-Eugène du Creusot de 1957 à 1976, année où il se retira en cette Maison Saint-Antoine d’où il desservait Reclesne, Sommant et Tavernay. Dans ces paroisses, les habitants ont appris à le connaître, à l’apprécier amicalement. Il le leur rendait en son « service » de prêtre, mais aussi par de grands éclats de joie extériorisés. Il avait un sens aigu de la justice et respectait la foi et les droits de chacun.
Exigeant pour lui-même, il n’aimait pas les louanges et les compliments. Je crois ici en avoir assez dit… car plusieurs fois, lorsque j’étais directeur de cette Maison, il m’a dit : « A mon enterrement, je ne veux pas que tu parles de moi… pas de compliments… je veux qu’on ne dise rien sur moi. Prie seulement pour moi ». Alors je veux parler avec ses mots à lui. Depuis de nombreuses années, cette page « confidentielle » accompagnait son testament. Page sans doute écrite lorsque Jean était au Creusot. La voici :
« Au nom de la Sainte Trinité !
Je meurs dans la foi de la sainte Eglise Catholique que j’ai essayé de servir malgré toutes mes déficiences.
Je demande à Dieu de me faire miséricorde. J’ai tant reçu de lui et je lui ai si peu rendu !
Je sollicite les prières de tous ceux que Dieu m’a confiés au cours de mon ministère sacerdotal. J’ai voulu les aimer de mon mieux comme Jésus me le demandait. A tous ceux que j’ai pu peiner ou malédifier, je demande pardon.
N’ayant que ma vie à offrir, je la donne au Père, par la Vierge Marie qui, dans son amour maternel, demandera à son Fils de ne garder que le peu de bien que, par Lui, j’ai pu faire sur cette terre.
Chers paroissiens et anciens paroissiens, restez dans l’unité. Gardez en vos cœurs une foi indéfectible, un ardent amour pour Dieu, le désir de travailler dans l’amour à l’extension de son Règne en vous et autour de vous ? N’acceptez jamais d’être médiocres ni d’être des hommes comme tout le monde. Souvenez-vous que si nous sommes tous de pauvres pécheurs, nous sommes des chrétiens, donc des fils de Dieu et que toute notre vie doit être un témoignage.
Je vous bénis. Priez pour celui qui fut votre curé ».
Oui, prions pour Jean. Confions-le au Seigneur en qui il avait mis sa foi claire, franche, sans détour. Jean a fait le « passage » de la mort humaine ; qu’il trouve maintenant sa vie transfigurée dans la résurrection du Christ !
Eglise d’Autun – François Rizet