1910 : Né le 12 février au Breuil
1937 : Le 29 juin, ordination à la cathédrale d’Autun
1937 : Vicaire à Saint-Vincent de Mâcon pendant 5 ans, interrompus par la guerre de septembre 1939
1942 : Direction des Œuvres à Autun en juin
Aumônier diocésain de l’Action Catholique Ouvrière
1947 : En janvier, curé d’Epinac et aumônier de la Fédération Autun-Le Creusot de l’A.C. Ouvrière
1950 : Curé à Saint-Clément de Mâcon
1951 : En octobre, archiprêtre de Notre-Dame de Montceau-les-Mines et aumônier A.C.O du Bassin Minier pendant 16 ans
1967 : En juin, curé à Saint-Rémy près de Chalon
1980 : Décède subitement le 12 avril
Qu’a fait Charles Masse pendant sa vie ? Il a annoncé Jésus Christ. Je me rappelle le nombre de récollections, de retraites, qu’il a prêchées. Je repense à ces soirées où se réunissaient de nombreuses hommes de 18 h à 23 h. Je repense à ces récos de J.O.C.F., d’A.C.G.F., à ses homélies.
Il avait une foi au Christ formidable. C’était pour lui l’Ami, le Christ qu’il avait découvert avec la J.O.C., le Christ compagnon, le Christ Grand Frère.
Charles avait un besoin fou d’amitié, de partage. Il ne pouvait pas vivre seul. Je dirais même qu’il ne pouvait rien faire seul. Certes, il était le penseur, fidèle à l’orientation qu’il avait choisie. Mais il avait besoin, avec lui, d’amis qui réalisent ce qu’il cherchait et pensait. Il était véritablement le chef d’équipe, l’animateur, celui qui gardait – parfois avec une certaine dureté – les choix d’évangélisation qu’il avait faits, en particulier l’Action Catholique. Il tenait le cap. Charles avait un besoin très fort d’amitié. Il lui fallait un contact intime avec des êtres. Il aimait la vie. Il avait besoin de lieux où il pouvait être lui-même, où il pouvait se détendre, vivre. Par dessus tout, il avait le sens de la famille ; il était profondément attaché à sa famille.
Il a beaucoup souffert, dans sa vie personnelle, de la tension qu’il sentait entre son désir de fidélité totale et les exigences des lois de l’institution-Église. Il en a souffert pour lui personnellement et pour les autres. Il aurait aimé une église ouverte, moins légaliste, moins puissante par son savoir et son pouvoir ; et je crois que seule la mort l’a libéré : car maintenant il voit que ce qu’il souhaitait, ce qu’il désirait est vraiment l’Église du Christ.
Il était l’homme et le prêtre de l’Évangile et je crois que jamais il n’a osé, par fidélité et par devoir, dire ce qu’il attendait d’une Église totalement libérée.
La prière que je lui fais maintenant, pour qu’il la présente au Christ, est celle-ci : ta foi est maintenant libérée dans l’Amour de Dieu. Aide-nous tous et nous les prêtres les premiers à nous libérer dans l’Évangile. Aide-nous à chercher toujours, avec d’autres, ce qu’est la véritable libération d’amour de l’homme dans l’Évangile. Aide-nous à ne jamais nous enfermer dans un conformisme et un légalisme, qui tue, au lieu de faire vivre.
Église d’Autun – Pierre Vaillier