Mon ministère a été fortement marqué par l’Action Catholique et le demeure.

J’ai pratiquement toujours vécu un mi-temps au service des mouvements en monde ouvrier, avec des responsabilités successives :

– de 1976 à 1985 : aumônerie fédérale JOC F

– de 1986 à 1995 : aumônerie fédérale ACE pour le monde ouvrier.

– De 1998 à 2008 : délégué diocésain à la Mission Ouvrière. Durant ces dix ans : quatre ans délégué régional. Ce service des mouvements, particulièrement en monde ouvrier, continue de me faire vivre actuellement et me donne encore l’élan nécessaire pour aller à la rencontre du monde ouvrier, qu’on appelle aussi aujourd’hui milieux populaires.

J’en vois toujours autant la nécessité, vu l’évolution de notre Eglise où les communautés chrétiennes sont petites.

Il y a donc nécessité de former et d’appeler de nouveaux acteurs pour rejoindre ce peuple (monde ouvrier). La crise actuelle accentue la précarisation du monde populaire : chômage, emplois précaires, déplacements avec toutes les conséquences sur la santé, les moyens financiers, l’équilibre de la vie, etc.)

C’est tout cela que nous partageons en révision de vie, dans les équipes de Mouvement : ACO, ACE, JOC. C’est aussi permettre à des chrétiens de se former et de pouvoir s’engager dans la société (syndicats, organisations, partis politiques etc.) et dans l’Eglise (responsable de mouvement, mais aussi dans les conseils pastoraux).

Mon ministère se vit aussi en paroisse, c’est aussi un lieu où je rencontre le monde populaire par le biais de la catéchèse mais aussi des demandes liées au culte. Cet accompagnement des personnes sur un long terme est important, il demande du temps, de la proximité qui est vitale pour moi.

Depuis 2004, j’habite en HLM, cela me permet de vivre cette proximité avec des gens de la cité, même si c’est petit, cela aide à percevoir ce que vivent les gens au quotidien et cela en dehors de mon ministère. Je veux dire à égalité avec les voisins.

J’ai été curé « in solidum » pendant les treize ans passés à Chalon. Cette formule m’a relativement bien convenu. Le partage de cette charge à plusieurs ne me semblait pas trop pesante.

Ensuite, j’ai été curé de la paroisse St-Jean à Montceau-les-Mines pendant quatre ans. J’ai beaucoup moins bien vécu cette charge, j’ai eu du mal à assumer.

Je suis maintenant prêtre auxiliaire et cela me suffit amplement tout en coordonnant la vie de la mission ouvrière sur le doyenné, c’est-à-dire le suivi et la coordination des mouvements d’AC.

Dans tout cela, j’essaie de vivre la fidélité au champ et au monde ouvrier. La Parole qui me fait vivre c’est celle du Christ aux Disciples : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps »