1929 : Né le 23 octobre à Saint-Bonnet-de-Vieille-Vigne
1941 : Petit séminaire de Rimont
1949-1955 : Grand séminaire d’Autun
1951-1952 : Service militaire à Coblenz
1955 : Ordination sacerdotale le 29 juin à Autun
1955 : Professeur à l’école Ozanam à Mâcon
1959 : Vicaire à Mâcon Saint-Clément
1968 : Directeur des Œuvres à Autun
1976 : Zone pastorale à Chalon-sur-Saône
1979 : Curé paroisse du Sacré-Cœur à Chalon
1987-2002 : Curé du Bois-du-Verne à Montceau-les-Mines
1993- 2002 : Curé de La Saule et du Bois-du-Verne à Montceau-les-Mines
2002 : Retraite
2018 : Décède à l’âge de 89 ans et 63 ans de sacerdoce
Deux réalités importantes ont marqué mon ministère :
1. La pastorale en monde ouvrier commencée dès mon vicariat à Bois-du-Verne (Montceau-les-Mines) en 1959, qui m’a vu assumer des responsabilités de plus en plus grandes (par exemple, aumônier de secteur à Montceau-les-Mines) et qui continue par ma participation aux rencontres de Mission Ouvrière sur le Creusot et par une participation à l’équipe du GREPO Le Creusot-Montceau.
2. Le catéchuménat où j’ai été prêtre accompagnateur de 1976 à 2002. En particulier les années 1987 à 2002 où j’étais prêtre accompagnateur et membre de l’équipe diocésaine pour le doyenné de Montceau-les-Mines.
La joie des découvertes faites avec eux et par eux et les nombreux baptêmes d’adultes célébrés.
Décès du père Charles Lorton
Le père Charles Lorton est décédé le 6 avril 2018 dans sa 89e année et 63 ans de sacerdoce. La cérémonie religieuse a été célébrée le mercredi 11 avril 2018 à 10 h 30 en l’église de Poisson suivie de l’inhumation au cimetière de la commune. Toute sa famille ainsi que des représentants du diocèse d’Autun étaient présents à la cérémonie.
Un sage nous a quittés
Hommage-mémoire au Père Charles Lorton
Les pères Louis Thuret et Paul Deroche ont présenté la vie de Charles Lorton lors de ses funérailles à Poisson.
Né en 1929, Charles a 5 ans quand sa famille quitte Saint-Bonnet-de-Vieille-Vigne pour venir à Poisson. Premier choc pour lui. Sur proposition du prêtre de Poisson, adolescent, il va entrer à Rimont, puis au grand séminaire. Ordonné prêtre à Autun en 1955, il restait le seul survivant des 7 prêtres ordonnés avec lui.
Ce n’était pas son souhait, mais il sera durant 4 ans, professeur à l’école Ozanam de Mâcon. Nommé à Saint-Clément en 1959, avec ses collègues, il accompagne les mouvements qui constituent la Mission Ouvrière, surtout la Jeunesse Ouvrière Chrétienne et les mouvements d’enfants. Il se lance aussi dans l’accompagnement des femmes et des hommes qui se préparent au baptême. En 1968, il est appelé à un ministère diocésain à Autun puis à Chalon comme aumônier fédéral de la JOC, puis de l’Action Catholique des Enfants, et du scoutisme. Sa voiture, toujours une fiat ! a fait des kilomètres pour lui permettre de rencontrer les jeunes et les accompagnateurs.
A Montceau-les-Mines et au Creusot
En 1979, Charles est chargé du quartier du Sacré-Cœur à Chalon-sur-Saône. Il y serait bien resté, car il s’y trouvait heureux. En 1987, on lui demande de venir à Montceau-les-Mines : « Un autre t’attachera ta ceinture ». Au Bois-du-Verne, à la Saule, avec la Mission Ouvrière, avec le catéchuménat, il n’arrête pas. En 2002, après de gros ennuis de santé, il vit difficilement ce qui lui est alors demandé : rejoindre une résidence pour personnes âgées. Il s’installe donc au Creusot, au foyer du Long Tom. Il accompagne des équipes du Mouvement Chrétien des Retraités, célèbre l’eucharistie dans les RPA et les EHPAD, participe à la vie du Doyenné du Creusot.
L’homélie a été prononcée par le père René Aucourt. Extraits :
Voici Jésus qui nous parle d’un regard sur toute une vie, un ensemble. Un regard qui est une lumière, un regard vrai, qui ne cache rien. Un regard de vérité. Comment ne pas penser à ce regard que Charles est invité à poser sur toute sa vie. Et cette invitation est bien sûr pour chacun d’entre nous. Pas de faux-semblant, pas de fuite possible, pas d’excuses faciles. La lumière s’impose, la vérité est au rendez-vous. Dit comme cela, la vérité peut vraiment nous faire peur, nous effrayer.
Mais Jésus ajoute des éléments essentiels. Ce regard se fait avec lui-même. Nous ne retrouvons pas seuls avec nous-mêmes et nos incapacités, nos limites. Mais il est là, présent, lui le Ressuscité toujours présent, toujours rempli de sa lumineuse présence qui vient éclairer toutes nos ténèbres. Et il est tellement présent qu’il affirme que tout ce qui fait la vie d’un homme le concerne, le touche : c’est à moi que vous l’avez fait. Il n’est pas le juge qui vient écraser de sa lumière, il est celui qui a depuis toujours partagé la vie de l’homme, jusque dans ses zones d’ombre. Et il ajoute une promesse : recevez le Royaume, entrez dans la vie éternelle. Ce regard de lumière est ouverture à la plénitude de la vie, participation à la vie du Ressuscité. Cela reste difficile à bien comprendre, mais nous recevons la promesse. C’est notre foi dans le Ressuscité et c’est notre Espérance.
Une grande vérité qui se vérifie dans les petites choses
Ce regard de lumière est grand, mystérieux. Il nous dépasse, mais cette vérité est bien là. Ce regard est grand. Mais Jésus nous affirme que cette réalité si grande ne se vérifie que dans des toutes petites choses, dans des détails. Des petits gestes, des paroles simples, une visite, une attention, une ouverture. Et c’est justement là que la lumière est en cause, justement là que Jésus est touché, justement là que la vérité peut surgir.
Auprès des jeunes, dans les mouvements, auprès du Monde ouvrier, dans les paroisses, auprès de ceux qui découvraient la foi chrétienne et demandaient le baptême, auprès de sa famille, ni ces derniers temps avec les épreuves de santé : ils sont nombreux ceux que Charles a croisés, rencontrés, qu’il a écoutés, compris, avec qui il savait partager un bout de chemin, un moment de vie.
Nous croyons que tous ces détails, ces petites choses vécues sont autant de lumières. Tout cela entre dans ce regard de lumière accompagné par le Ressuscité. Charles à sa façon, avec toute son humanité nous a fait avancer sur ce chemin d’humanité. Le Vivant marche avec lui et lui a préparé le repas sur le rivage. Il lui ouvre ses bras.
3 caractéristiques du père Charles Lorton
– La prière avec des journées bien réglées : bréviaire, méditation sur les textes liturgiques du jour, eucharistie, lecture de livres et de journaux.
– Les liens avec le monde ouvrier et les catéchumènes qui ont donné sens à son ministère et fait grandir en lui un respect envers ceux qui ne partagent pas notre foi.
– La famille et un carnet où il notait toutes les visites, tous les noms et dates marquantes de chacun, présents en permanence au cœur de ta vie et de ta prière.
Les pères Louis Thuret et Paul Deroche