1935 : Naissance
1963 : Ordonné à Autun
Aumônerie scolaire à Cluny et Chalon-sur-Saône
1970-2001 : Institut Catholique de Paris
2003 : Curé de Matour et environs
2016 : Reconduit pour trois ans dans sa charge de curé de la paroisse des Saints-Apôtres en Haut Clunisois (Matour) au doyenné du Mâconnais
2021 : Décède le 29 juillet
Ordonné à Autun en 1963, je me ressens comme un fruit combiné de mon histoire personnelle (je suis entré au séminaire après ma vie de lycéen et mes engagements militaires) et de ce concile qui a accompagné mes cinq années de séminaire vécues en continu.
J’ai donc travaillé aussitôt au renouvellement de la liturgie (Jean Desgouttes à Cluny me paraît le plus significatif), au regain de l’aumônerie scolaire (Cluny puis Chalon)
A partir de 1970 (jusqu’en 2001) je découvre à l’ISPC à l’Institut Catholique de Paris un milieu favorable à l’engagement conciliaire : le Père Liégé ouvre un cours de théologie pastorale, Hervé Legrand nous initie à une théologie de communion dans un esprit œcuménique, je mets en pratique des responsabilités homme-femme dans nos formations, je découvre parfois avec une heureuse surprise que des « étudiants » espagnols ou africains se sont déjà engagés dans la mise en œuvre conciliaire, j’aide (à titre d’exemple) aussi bien une portugaise dans son parcours de maîtrise puis de thèse qu’un prêtre coréen lancé dans une enquête sur l’évolution de la catéchèse dans un diocèse français, je suis sollicité pour accompagner quelques diocèses dans leur entreprise de synode diocésain, bref je vis en direct des expériences d’église qui pratiquent ce qu’on appelle en langage technique la réception effective du concile (non annexée ou détournée par les cléricalismes toujours renaissants) et je dois un grand merci aux congrégations religieuses internationales avec qui j’ai pu vivre l’accompagnement technique de l’analyse sociologique dans des relations de vis-à-vis respectueuses des rôles et des pouvoirs effectivement vécus selon le principe de subsidiarité.
Je finis avec une boutade empruntée à une religieuse de 80 ans, charolaise, pilier d’une expérience de catéchuménat à Paris qui a laissé dans son livre de prière à sa mort ce mot « Comme je suis heureuse d’avoir connu Vatican II, vivement que soit convoqué Vatican IV »
Vous avez bien lu ! Elle savait bien que la réception d’un concile ne se fait pas par coup de baguette magique ou par décrets !
Décès du Père Jean-Pierre Leconte
Sa famille ainsi que Monseigneur Rivière, évêque d’Autun, les prêtres et les diacres du diocèse ont la tristesse de vous faire part du décès du père Jean-Paul Leconte, endormi dans la paix du Seigneur le 29 juillet 2021, dans sa 86e année et la 59e année de son sacerdoce.
Ses obsèques ont eu lieu le mercredi 4 août 2021 à 15 h en l’église de Matour et son inhumation au cimetière de ce même village.
Nécrologie du Père Jean-Pierre Leconte
La grande assemblée de ses amis et de ses anciens paroissiens a accompagné Jean-Pierre Leconte le 4 août 2021 en l’église de Matour. Il a souhaité que cette célébration soit conduite « par des baptisés ». Dans la prière universelle, des paroissiens ont dit : « Par ton sourire, tu faisais rayonner et partager ta joie de vivre dans ton ministère. Tu as su être à notre écoute. »
Le Père René Aucourt, dans son homélie a souligné : « Jean-Pierre a vécu l’ouverture. Il est enfant d’une histoire, d’une Famille, d’un pays, d’un village, Saint-Point. Il connaissait tout le monde et tout le monde le connaissait. Il était proche et il savait se taire proche de chacun, quelle que soit sa situation ou sa foi. Il savait observer, repérer tout ce qui était positivement vécu ici ou là. Il savait montrer toute la beauté des petits gestes, des rencontres, des initiatives qui se vivaient dans la diversité des situations. Il était un fin observateur et il l’a aussi développé tout au long de son temps d’enseignement à Paris comme sociologue. Il aimait regarder notre monde et l’analyser. Mais il ne se contentait pas de regarder, il s’engageait, participait à la vie de notre monde.
Jean-Pierre était également ouvert à la foi et son expression. La recherche de Dieu et de son visage le travaillait. Il avait faim et soit de Dieu. Il voulait toujours avancer dans la vérité, renouveler la façon de dire la foi. Il n’hésitait pas parfois à provoquer, à remettre en cause pour aller plus loin, plus au large.
Jean-Pierre était prêtre et pasteur. Il ne s’est pas ménagé au service de chacun. Il a aimé partager la Parole, l’Evangile. Il aimait la faire vivre dans ses homélies. Il a appelé, confié des responsabilités pour que l’Eglise puisse toujours vivre sa mission. Il a aimé être présent au cœur d’une paroisse pour que la grande famille des chrétiens puisse vivre et témoigner de cet Amour qui accompagne chacun. »