1908 : Année de sa naissance
1933 : Ordonné prêtre le 10 juin
Vicaire à la basilique de Paray-le-Monial
Professeur à la Maîtrise de la Cathédrale d’Autun
Curé de Saint-Micaud et de Savianges
Curé de Varennes-l’Arconce et de Saint-Didier-en-Brionnais
1986 : Se retire à la Maison Saint-Antoine
1993 : Décède le 11 décembre à Autun
La vie de notre frère Jean Lamy s’est déroulée sans heurt, dans la simplicité et la modestie, au service de l’Evangile et de ses frères. Peut-être pouvons-nous relever, parmi d’autres, trois traits qui le caractérisaient.
Disons d’abord que Jean Lamy était, à sa façon, un passionné. Il suffisait d’entendre le ton de sa voix et de voir ses gestes quand il parlait d’une chose qui lui tenait à cœur. Il affirmait avec conviction, et tout le monde comprenait alors que ce qu’il évoquait était important pour lui. Cet aspect de son tempérament, qui se manifestait dans la vie courante, se traduisait également dans l’exercice de son ministère. Il sut mettre sa passion et son zèle au service de la transmission de la foi.
On peut dire encore que le Père Lamy était un homme de la fidélité. Fidélité à Dieu, bien sûr, dans une vie de prière bien organisée, qui, si elle ne supportait guère le dérangement, voulait en tout cas traduire le primat de Dieu dans la vie du prêtre. Fidélité aussi aux hommes, à tous ces liens humains qui s’étaient tissés dans le cadre du travail pastoral. Il avait su créer des amitiés, qui ont duré au-delà des déplacements et des changements de ministère. Et au cœur de sa retraite, il restait uni par la pensée à ses anciens paroissiens. Il demandait des nouvelles et pouvait en retour donner aussi des nouvelles à ceux qui venaient lui rendre visite.
A l’entendre, on sentait bien que les choses ne restaient pas seulement au niveau du souvenir. Elles étaient encore imprégnées de prière. Car le Père Lamy était – et c’est le troisième point que je voudrais souligner – un spirituel, autrement dit, quelqu’un qui avait compris que les choses de la vie ne prennent toute leur valeur que si elles sont mises en relation avec Dieu. La solidarité qu’il a voulu vivre avec ses proches était une solidarité spirituelle. C’est sans doute cela qui explique qu’il ait pu vivre de façon si sereine – on pourrait presque dire joyeuse – ses années de retraite ici, alors qu’il était éloigné du terrain, du champ pastoral, où il aurait aimé terminer sa vie. Par la prière, il était en lien avec tous ceux et celles que le Seigneur avait mis sur sa route. N’y a-t-il pas dans cette manière de tout remettre à Dieu, de tout remettre en Dieu, une attitude éminemment sacerdotale ?
Un passionné un homme de fidélité, un spirituel : telles sont, entre autres, quelques-unes des images que nous gardons du Père Lamy. Ce fut sa façon de vivre parmi nous l’Evangile.
Eglise d’Autun – Père François Fraizy