Au revoir, Jacques : Une silhouette en mouvement que nul ne peut oublier. Un langage direct et savoureux, un regard plein de malice et une disponibilité de chaque instant.
Jacques. A lui seul, une institution. Il est au service du diocèse depuis 36 ans. « Embauché » par son vieux complice le père Bernard de Labussière en mai 1954. Pas une maison du diocèse, cure ou institution, que Jacques ne connaisse en détail : car rien ne lui échappe ! Pas une porte, une installation électrique, un chauffage qu’il n’ait bricolé.
Et que dire de sa connaissance du diocèse : la con-naissance des routes, certes : le moindre chemin lui est familier. Celle des personnes, surtout, qu’il approche avec finesse, humour et serviabilité. Jacques est modeste. Je sais qu’il me reprochera fraternellement d’avoir parlé de lui dans cet article.
Mais tant pis ! Au moment où il prend une retraite plus que méritée et active, dans sa maison de Rimont, il a bien droit à un merci. On remarque volontiers les prêtres, les diacres ou les religieuses.
On s’intéresse aux permanents ecclésiaux et laïcs en-gagés : nul n’ignore que ces acteurs de la pastorale sont la chair et le sang de notre Eglise. Mais nous ne pouvons vivre sans le concours quotidien de ceux et celles qui, dans la discrétion, pourvoient aux tâches matérielles.
Jacques était devenu tellement indispensable et précieux, que son départ creuse un abîme. Rien, désormais, ne sera pareil. Et si nous apprécions déjà Jean-Michel qui prend la relève, nous ne sentons pas moins le prix de la séparation. Car le cœur s’en mêle et Jacques, figurez-vous, on l’aime bien !
Bonne route, Jacques. Ta maison rimontaine au cœur de notre Saône-et-Loire est un « haut lieu » du diocèse. Nous en savons le chemin. Et puis, nous avons toujours besoin de tes conseils ou d’un coup de main. Je ne te souhaite pas une retraite « pépère ». C’est impossible et pas conforme à ton personnage. Mais je te souhaite beaucoup de bonheur avec une bonne brassée d’amitié.
Eglise d’Autun – Père Georges Auduc