Convictions : à partir de nos différences, être facteur de liens entre tous car ils manifestent le « Tu aimeras ».

L’aumônerie des jeunes du Clunysois (Arts et Métiers, lycéens, collégiens, stagiaires d’usine, jeunes du MRJC) a permis de visibiliser ces convictions. Elles se sont vécues  à travers la création temporaire (pendant trois ans) d’un lieu de vie communautaire que j’avais lancé avec des jeunes des Arts et Métiers. Il avait initié des semaines de vie communautaire pour les collégiens  en les ouvrant sur l’auto-prise en charge, sur l’entraide scolaire et sociale, la vie publique de Cluny et les apports du tissu œcuménique.

Les nombreux camps et week-ends de jeunes habitués de l’aumônerie mêlés aux mouvements laïques et agnostiques ont développé la mise en commun de moyens matériels, et le sentiment d’un autre vivre ensemble, éloignant les sectarismes mutuels.

Des échanges fraternels et des partages évangéliques  avec des groupes de foyers, de prêtres de la zone, un lien mensuel avec le prieur et les responsables de fraternité de Taizé , avec les carmélites de Mazille,  des regroupements hebdomadaires des enfants de communes rurales en lien avec Jean Fernez  et M. Denis, par une recherche continue de modernisation des différentes liturgies sacramentelles, ont nourri ces convictions.

Les relations suivies avec des élus de gauche et centristes, des syndicalistes très militants et le monde enseignant, ont apporté une autre vision du développement urbain, soucieuse aussi de valoriser le passé religieux et architectural de Cluny.

Mon retour à la vie civile : un travail-étude sept jours sur sept pendant trois ans et demi, m’a permis de devenir assistant social départemental en binôme au Service Social d’Aide aux Emigrants en Saône-et-Loire pendant 31 ans. Missions : l’accueil et l’insertion des étrangers et leur famille en fonction de leurs statuts : immigrés, réfugiés, demandeurs d’asile, visiteurs. Ce métier m’a ouvert sur la socialisation des familles étrangères, sur les ethnies et leurs religions, la législation spécifique et droit international, le maillage social pour l’intégration, la valorisation continue de nouveaux arrivants et des réseaux partenariaux nombreux et dynamiques (dont beaucoup de prêtres du diocèse d’Autun). La retraite me branche sur les problématiques sociales.

Alain Gauthier, St Marcel le 15/03/2012