Homme solitaire, Marcel Duvernay préférait sans doute la proximité des gens de sa paroisse aux instances ecclésiastiques. Il vous a transmis son amour du Christ et de la Sainte Vierge. Il a partagé votre vie. Il vous a aimés.

Ayant eu la chance de le rencontrer plusieurs fois – il venait de temps en temps boire le café à la cure – je le sentais amer de son handicap. Sa surdité l’empêchait d’entretenir de longues conversations. Et puis, un jeune curé, il ne comprenait pas toujours comment il faisait. Il me racontait tout simplement la manière dont il vivait, lui, son ministère. Cela reste de bons souvenirs en moi.

Il a souffert, ces derniers temps, moralement, sollicitant davantage nos présences, notre prière. Il confiait à quelqu’un : « Toute ma vie, j’ai demandé aux autres d’être forts » et, voyant la fin venir, l’angoisse lui venait aussi.

Cette phrase, je la confie à chacun de nous, comme son testament : « Toute ma vie, je vous ai demandé d’être forts ».

Enfin, le Père Duvernay souffrait de voir le manque de prêtres. Il a soutenu l’œuvre des vocations et prié pour les vocations sacerdotales et religieuses si peu nombreuses aujourd’hui.

Eglise d’Autun – Père Frédéric Dumas