Bernard a été le rayon de soleil de l’évêché. Il savait écouter, trouver le geste délicat qui réconforte, favoriser le bonheur des personnes auxquelles il avait affaire. Homme de relations, il sut donner de l’Eglise diocésaine une image cordiale et désintéressée.

Depuis son installation définitive à Rimont en 1994, il se consacrait beaucoup à sa famille et à ses amis. Il rendait volontiers service dans les paroisses. Il est mort comme il a vécu, sans doute aussi comme il le souhaitait : vite et bien. Bernard nous manquera beaucoup. Nous lui gardons une grande affection et une vraie reconnaissance. Nous ne doutons pas que le Seigneur l’accueille comme le serviteur fidèle de l’Evangile.

Eglise d’Autun – Père Georges Auduc

Son testament spirituel :

« La mort n’est pas la fin, c’est la lampe qui s’éteint parce qu’un jour nouveau se lève ». Quand Dieu m’appellera, j’irai le rejoindre avec le sourire, car toute ma vie a été orientée vers cette rencontre. J’ai consacré toute ma vie au Christ, je l’ai aimé de tout mon cœur et si je ne l’ai pas servi aussi généreusement que je l’aurais voulu, j’ai essayé de le faire mieux connaître et aimer par mon attitude et par ma vie. Je remercie Dieu de m’avoir permis de commencer mon ministère à Saint-Pierre de Mâcon, paroisse que j’ai tant aimée. Pendant mon séjour dans les séminaires, je me suis consacré le mieux possible au service des vocations. J’ai été très heureux de reprendre du ministère paroissial à Marcilly, mais hélas pendant trop peu de temps, car j’ai dû quitter cette paroisse pour rejoindre l’évêché. J’ai souffert de m’occuper pendant si longtemps de tâches matérielles, j’aurais tant aimé me consacrer davantage aux hommes. Je me suis cependant donné sans relâche à mes nouvelles fonctions par devoir et par obéissance, sachant bien que mon travail n’était pas inutile. J’ai aimé passionnément la vie et celle de tous ceux que Dieu à placés sur mon chemin. C’est si beau, si consolant et si grand de consacrer toute sa vie au service du Christ et des hommes. Je demande pardon à tous ceux auxquels j’ai pu faire de la peine ou que j’ai pu scandaliser par mon attitude. Ma famille a été ma première richesse, j’ai eu toute ma vie le culte de la famille. J’ai remercié Dieu de m’avoir fait naître dans une famille si unie et si chrétienne, famille qui m’a tant aidé et soutenu dans les heures difficiles. Je demande à ma famille, à mes amis de ne pas me pleurer. Je les quitte pour un monde meilleur, ma tâche accomplie, et du haut de ciel je veillerai sur eux, demandant à Dieu de les aider à vivre de telle manière qu’ils puissent me rejoindre un jour. Je vous dis à tous « à Dieu » et que par ma main de prêtre Dieu vous bénisse.

Bernard de la Bussière, Rimont, le 4 mars 1998, jour anniversaire de mon ordination sacerdotale en 1944