Avec le concile, l’Eglise s’est ouverte sur le monde, cela a été mon espérance.

Heureusement je l’ai vécu.

J’ai été heureux et le suis encore, malgré peut-être avec certains de la jeune génération.

Ma joie c’est d’avoir su orienter des jeunes à découvrir l’appel du Seigneur à la vocation de prêtre et d’avoir répondu.

Paroles de prêtres

Le Père Jehan de Guélis

Les anciens me connaissent, les plus jeunes c’est moins certain. Je m’appelle par mon nomde Baptême : Jehan et à l’état civil, Vaillant de Guélis. Je suis sans doute Vaillant mais usuellement dit simplement de Guélis ou Jehan.

J’ai 87 ans et je viens de célébrer le 18 décembre mes 60 ans de sacerdoce. Après Mâcon, Montpont-en-Bresse, Saint-Marcel et Autun, à la fois pour le Lycée Militaire avec tous ces jeunes et les cadres, ce fut passionnant et en même temps Sully-le-Château et Saint-Léger-du-Bois. Mis à la retraite à 65 ans pour l’armée, j’ai été intégré dans la paroisse du Morvan avec Robert Garnier et Bernard Blondaux. Quelle bonne équipe et ensemble bon travail !

Aujourd’hui donc totalement retraité, je suis à la maison Saint-Antoine à Autun où je me plais et qui est plus agréable que notre ancien grand séminaire. Je n’ai plus de responsabilité dans les paroisses. Je me contente de rendre service à la demande. Je peux dire que je suis « un fossile ». C’est-à-dire chanoine titulaire de la cathédrale d’Autun. J’aurai droit à la sonnerie du bourdon pour mes funérailles ?

Ce qu’il me faut dire encore c’est qu’après 60 ans de sacerdoce, j’ai été heureux et je le reste et j’ai cherché et cherche encore à vivre ans le renouveau du concile Vatican II. Je n’ai aucune envie de faire un retour en arrière, de reprendre la soutane, de messes ou autres en latin et de tourner le dos pour célébrer l’Eucharistie…

Je suis heureux et mon souci, mon espérance c’est de le montrer. Je pense que je le réussis. Depuis 60 ans, je ne regrette absolument pas ma vie de prêtre qui a cherché à vivre avec le Seigneur, à aider les communautés à prendre leur place dans l’Église. J’ai voulu aussi participer au maximum aux manifestations et à la vie locale des communes.

Oui j’ai été un homme heureux et je reste heureux et, je pense, bon vivant.

Nécrologie parue dans le Journal de Saône-et-Loire le 15 février 2018

Le chanoine Jehan Vaillant de Guélis n’est plus

Figure locale de la paroisse Notre-Dame de la Drée et du secteur de Dracy-Saint-Loup, Cussy, Igornay, Reclesne et Tavernay, le chanoine Jehan Vaillant de Guélis nous a quittés le 10 février 2018, dans sa 91e année.
Né le 8 février 1928 à Brion, Jehan Vaillant de Guélis, après des études secondaires à Rimont, près de Buxy, est entré au grand séminaire d’Autun en 1950.
Ordonné prêtre en décembre 1954, il avait célébré sa première messe à l’église de Brion avant d’être nommé vicaire à Saint-Pierre de Mâcon puis affecté, en 1969, à l’équipe de Cuisery, en charge des paroisses de Montpont-en-Bresse et Ménetreuil, au cœur de la Bresse bourguignonne.

« Un homme et un prêtre heureux »

En 1975, il est nommé curé à Saint-Marcel. De 1982 à 1990, il occupera la fonction d’aumônier militaire à Chalon puis au lycée militaire d’Autun, en charge, simultanément, des paroisses de Sully, Saint-Léger-du-Bois et de l’ensemble inter-paroissial d’Épinac.
Nommé en 1994 curé in solidum du secteur de Lucenay-l’Évêque et chanoine titulaire du chapitre de la cathédrale d’Autun en 1997, il terminera son sacerdoce en 2001 comme prêtre auxiliaire à Notre-Dame de la Drée.
Très joyeux dans sa vie sacerdotale, comme à l’ordinaire, le chanoine Jehan Vaillant de Guélis, à l’imposante stature, se définissait « comme un homme et un prêtre heureux ».

Prêtre retraité depuis 2008, en résidence à la Maison Saint-Antoine à Autun, le père Jehan Vaillant de Guélis avait commémoré, en décembre 2014, à Dracy-Saint-Loup, ses 60 ans de sacerdoce.
Ses obsèques religieuses ont été célébrées le vendredi 16 février, à 15 h, en l’église Saint-Jean d’Autun.

Photo et texte Jean-François Clanet