Xavier est né à Cuisery dans une famille de sept enfants : il a fait ses études chez les Jésuites de Mongré à Villefranche-sur-Saône. Trois membres de cette famille sont devenus prêtres : Marc chez les Jésuites, et Bernard, l’aîné des garçons (à la Maison Saint Antoine).

Xavier a suivi le séminaire diocésain d’Autun et a été ordonné en 1935. Il exerça son premier ministère comme vicaire à la cathédrale d’Autun pendant trois ans, puis fut curé successivement de deux villages dans la Bresse : Frontenard (4 ans) et Champagnat (7 ans). Et en 1949, il fut pendant cinq ans aumônier du pensionnat du Saint-Sacrement à Autun. Sa mère et sa sœur l’ont rejoint ici. Ses neveux et nièces étaient en pension à Autun, à la Maîtrise et au Saint-Sacrement. Puis il a été à Chalon-sur-Saône pendant 25 ans à la chapelle de la Citadelle ; il a accueilli sa mère jusqu’à la fin.

Ses premières années ont été marquées par sa surdité progressive, et quand il fut opéré, ce fut pour lui une véritable délivrance.

Je suis arrivé à St-Paul à Chalon quand il en partait et j’ai rencontré beaucoup de personnes qui l’avaient connu : elles gardaient le souvenir de quelqu’un qui savait écouter et aller à l’essentiel, il s’intéressait à la vie de chacun et se faisait proche des malades, des handicapés et des personnes âgées. Il était toujours curieux de la vie du monde dans son développement.
Il a laissé un testament spirituel où il dit que pour lui, célébrer l’Eucharistie et donner le pardon du Christ était toute sa vie : là, il entrait dans l’appel qu’il avait reçu de l’Eglise, réaliser l’alliance entre Dieu et son peuple.

Il a voulu entrer à la maison de retraite du Bocage à La Chapelle-de-Guinchay, où les Sœurs du Saint-Sacrement sont présentes : il retrouvait en même temps ses racines, car il a vécu à Chaintré dans son enfance, la famille pouvait l’entourer et il partageait ainsi la vie ordinaire des personnes âgées. Il y a vécu 14 ans.

Son dernier mois a été très difficile, car il était devenu dépendant, respirait difficilement et il s’est paralysé peu à peu. Il a pu bénéficier jusqu’au bout du soutien de son entourage en restant dans la même maison.

Eglise d’Autun – Bruno de Boissieu, son neveu