1918 : Naissance le 30 octobre à Montceau-les-Mines
1946 : Ordonné prêtre le 6 avril
1946 : Vicaire à Digoin
1947 : Vicaire à Verdun-sur-le-Doubs
1948 : Curé de Saint-Germain-les-Buxy, La Charmée et Sevrey
1953 : Curé de Montcony et Frangy-en-Bresse
1957 : Aumônier militaire
1976 : Affecté au secteur de Bourbon, chargé de Gilly-sur-Loire et Saint-Aubin-sur-Loire
1991 : Se retire du ministère
2001 : Décède le 20 août à Sélestat
Si je vous parle du Père Dauvillaire, c’est parce que sa vie est un témoignage, j’oserais dire une merveilleuse illustration de cette page de l’Evangile que nous venons d’entendre. « Dans nos homélies », me dirait le Père Jean avec humour – et c’était lors de notre dernier entretien – alors que je lui avouais parfois mes longueurs, « beaucoup de son, peu de farine ! » Cette boutade lui avait été dite par son père spirituel lors de son premier sermon. Très jeune, comme Nathanaël sous le figuier, Jésus regarde Jean, pose sur lui un regard particulier alors qu’il était dans son laboratoire de Cluny. Je l’entends dire avec humour : « Un peu de levain et la pâte fermente ». C’est l’appel du disciple.
On trouvait chez le Père Dauvillaire cette délicatesse d’esprit, toujours le mot juste, approprié pour tous, dans la gaieté de l’âme, dans la joie du cœur avec la-quelle il savait communiquer avec art, car c’était un artiste original comme certains hommes de Dieu. Artiste proche de la nature, contemplatif au milieu des hommes d’Armée comme aumônier militaire, le Père Dauvillaire était un homme de courage, un homme de paix. On comprend son admiration pour notre héroïne Jeanne d’Arc, humble bergère dans les champs de son père, femme héroïque et courageuse prête à donner sa vie pour un idéal élevé. La devise de Jeanne d’Arc était la sienne.
En Algérie il est reconnu pour son efficacité et son abnégation la plus totale dans les situations les plus difficiles, les plus graves. Il disait : « Nous avons le devoir d’être efficaces »…. Il se sentait missionnaire à plein avec des distances à parcourir et des réalités humaines à découvrir. Il parlait avec enthousiasme de son travail et de ses confrères, non sans un peu de malice, mais avec beaucoup d’admiration.
Jean était un homme de foi. Il aimait à la dimension de Dieu, avec le cœur de Dieu. Foi et amour étaient intimement liés. Très jeune, il a su mettre l’Evangile au cœur de sa vie. Il pénétrait les Ecritures avec la force et la lumière de cet amour.
Jean était homme de prière, par la lecture de son bréviaire au quotidien. Il savait s’émerveiller et cela lui a permis d’apprendre beaucoup de choses, il était passionné d’astronomie, à l’aise dans les idées philosophiques et théologiques. Jean termine son pèlerinage avec son grand sourire et son cœur d’enfant….. à la grâce de Dieu, dans les bras de la Vierge Marie pour laquelle il avait une grande affection. Il nous a quittés au matin de la fête de saint Bernard, animé comme lui d’un grand amour de Marie, de l’Eglise, du Saint Père. C’est saint Augustin qui disait, à l’annonce d’un décès : « Ne soyons pas tristes de l’avoir perdu, mais reconnaissants de l’avoir eu ».
Eglise d’Autun – Père Jean-Baptiste
Famille Missionnaire de Notre-Dame, Sélestat