1944 : Né le 8 novembre à Siran-Minervois (Hérault)
1932 : Mon futur beau père, croate, est recruté comme mineur par les Ets Schneider. Nous sommes toujours restés en contact suivi, à travers les bouleversements de l’histoire, avec nos cousins en Yougoslavie
1939 : Lors de la retraite espagnole vers la France ma mère, responsable JAC organise l’accueil des réfugiés dans notre village
Parcours classique : communale, pensionnat des frères (lassaliens) à Béziers, médecine à Montpellier (thèse en 1971). Le véritable apprentissage de la vie de la langue d’oc aussi, se fait à travers les travaux viticoles au village, le contact avec des anciens, des Espagnols…
1997 : En décembre, nous nous marions, Jeannette et moi, à La Grand-Combe (30)
deux fils (1972, 1974) et trois petits-enfants
1971-1996 : Médecine du travail à Digoin
1993 : En septembre, ouverture du premier centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) de notre département à Digoin
1996-2005 : Médecine du travail au Creusot
2002 : Le 5 octobre, rendez-vous de la solidarité à Paray-le-Monial sur le thème de l’asile en France
Le service diocésain de la pastorale des Migrants (SPM) invite largement tant en Eglise qu’auprès d’autres familles de pensée. La journée s’inscrit ainsi dans la construction d’un partenariat inter associatif original qui prend forme dans notre département. Nombreux en sont les acteurs, les équipes, les cheminements riches et variés, restent toujours en cours
Le diaconat
L’appel au diaconat permanent à cette époque, fut inattendu. J’avais d’autres projets pour ma retraite. Nous n’avons néanmoins su trouver aucun motif de refuser et nous voilà embarqués
sur cette réponse assez passive. Le cheminement, ce fut de passer du « on verra bien » à un « oui » plus participatif…
2008 : 22 juin, ordination à Saint-Eugène du Creusot paroisse Saint-Joseph
Les services
Présence à la famille, au quartier, au prochain. Mission particulière auprès des étrangers et de ceux qui travaillent avec eux, ceci en lien avec le SPM. Servir l’Eucharistie en paroisse, rappeler le souci du service des démunis, l’universalité de la charité et de l’Eglise, la nécessité de la prière Possibilité de préparer célébrations et sacrements notamment pour des personnes avec lesquelles je suis en lien
Joie, questions, espérance : que de rencontres !…
Décrivant la transhumance, montée dans la joie et les épreuves, Alphonse Daudet situe le rôle de l’âne qui porte les agneaux fatigués, se mêle aux brebis, approvisionne les bergers. Luc (10, 34) présente la monture qui conduit le blessé à l’auberge. L’action humanitaire du diacre ne se distingue guère de celle de bien des bénévoles, baptisés ou pas. Sa fonction asinienne est pourtant spécifique : le dimanche, il amène toutes les détresses rencontrées au plus près de l’autel, et il y fait le plein de Bonne Nouvelle à distribuer pour la semaine.
Le pont de Bourgogne (Chalon 1992) est à l’image de l’Eglise, tel un métier à tisser géant. Les deux piliers en sont les montants :
– La vie est suspendue entre deux sommets : la Parole de Dieu et l’Eucharistie. Orientale lumen, 1995, § 10.
Il y a le tablier sur lequel roulent les gens et roule la vie au jour le jour. Le rôle du diacre, entre ambon, autel et mission au quotidien, n’est-il pas de travailler, avec les baptisés, à mettre en place, tisser et entretenir les câbles indispensables à la stabilité de l’édifice conçu par le Seigneur ?