1934 : Naissance le 27 février à Mervans
1961 : Ordonné prêtre le 23 décembre
1962 : Vicaire à Chauffailles
1970 : Membre de l’équipe de Cluny
1973 : A la zone de Chalon, chargé de Champforgeuil, Fragnes, La Loyère et Virey
1982 : Curé d’Epinac, Collonge, Morlet et Saisy
1991 : Curé de l’ensemble paroissial de Marcigny
2000 : Prêtre auxiliaire de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal d’Etang-sur-Arroux
2001 : Puis de la paroisse Saint-Lazare en Autunois
2003 : Aumônier des équipes du Rosaire
2005 : Se retire à la maison Saint-Antoine
2010 : Décède le 29 janvier
Maurice, tu étais bon bressan et tu aimais la Bresse. Tu es né à Mervans, paroisse qui, après la loi de séparation, avait été mise en interdit par l’évêque, ce qui n’a pas empêché cette paroisse de donner plusieurs prêtres au diocèse. Tu étais le dernier de ceux-là. Tu étais d’une famille nombreuse : trois sœurs et deux frères et toi donc six enfants. Ils sont tous partis avant toi. Il ne te restait que Micheline ta belle-sœur et plusieurs neveux et nièces.
Tu as fait tes études à Rimont où il me semble me souvenir que tu étais dans les petites classes et moi en première ou philo. C’est grâce à ta sœur Reine que ta pension a pu être réglée. Veuve de guerre, son mari ayant été fusillé par les Allemands, elle a eu le courage de s’engager pour l’Indochine et ainsi subvenir aux frais de pension. Rentrée en France, elle avait été affectée comme veilleuse de nuit à l’hôpital militaire de Dijon. Elle avait bien gardé l’habitude de veiller les nuits et de dormir beaucoup dans la journée.
Tu étais le plus jeune de la famille, Reine l’aînée. Après Rimont, l’armée comme secrétaire de l’aumônier de région et je crois bien l’Algérie, tu as fait ton séminaire et as été ordonné prêtre en 1961. Tu as vécu ton ministère comme vicaire à Chauffailles pendant huit ans, à l’équipe de Cluny trois ans. Tu fus nommé à Champforgeuil en 1973, c’est là que ta sœur Reine t’a rejoint. Tu viens ensuite à Epinac succéder à « Purée de patates », autrement dit Roger Brochot pendant huit ans. D’Epinac tu es parti pour sept ans à Marcigny où tu as laissé un très bon souvenir comme du reste partout où tu as réalisé ta mission de prêtre. Ton périple se continue par Pierre-de-Bresse pendant trois ans. Ta sœur prenant de l’âge tu as demandé à venir à la maison Saint-Antoine, tu as été nommé prêtre auxiliaire à Etang-sur-Arroux puis à la paroisse d’Autun, tu as été aussi aumônier des équipes du Rosaire, de l’OGF et de Vie Montante.
Tu as pris ta retraite en 2005, mais malgré une grande difficulté pour marcher, tu étais toujours prêt, avec ta bonne humeur et ton sourire, à rendre service, pour des messes dominicales, en particulier pour le Haut Morvan. Tu as toujours été apprécié, la peine du personnel de la maison Saint-Antoine en est la preuve. Tu as tour à tour été, là où ta mission t’a envoyé, celui qui savait bien ce qu’il voulait et en même temps très bon pasteur, ne faisant aucune différence entre ceux qu’on appelle « bons pratiquants » et les autres, même s’ils n’étaient pas très cléricaux. Personnellement j’ai toujours apprécié comme beaucoup d’autres ton amitié et ta patience envers ta sœur car vous vous aimiez très profondément et en vérité. Vous étiez une famille très unie et le départ de ta maman et de tes frères et sœurs a toujours été une grande douleur. Tu disais : « Il faut que la vie continue ». Elle se continuera avec tes neveux et nièces qui te téléphonaient assez souvent.
Eglise d’Autun – Jehan de Guélis
Quelques mois avant sa mort, le 1er septembre, le Père Bonin avait rédigé un bref testament spirituel :
Dieu m’aime, ça me suffit. Voilà ma consolation et ce qui a guidé toute ma vie. Je te remercie de ton amour et qui plus est, de m’avoir confié le ministère de l’Eucharistie. J’ai répondu avec ma pauvreté. Mais j’ai toujours cru que tu avais besoin des petits pour manifester ta gloire, la puissance de ton amour. Je vais rejoindre tous ceux qui ont cru à ton amour, mais aussi tous ceux qui d’une façon ou d’un autre t’ont cherché et maintenant vont aussi chanter ta gloire.