Depuis les années 60, les questions éthiques touchant à l’origine et à la fin de la vie humaine ont subi de vastes modifications.
La révolution de 1968, en consacrant le féminisme, la libération sexuelle, le droit des femmes, a produit d’immenses bouleversements sociaux et ecclésiaux.
Retenons plusieurs dates importantes :
L’encyclique Humanae Vitae de juillet 1968 a fait couler beaucoup d’encre, en réaffirmant les positions de l’Eglise sur la régulation des naissances, la fécondation artificielle. Depuis, deux autres documents d’importance ont complété ses énoncés : Donum Vitae, instruction de la congrégation de la doctrine de la foi en 1987, mise à jour en 2007, et Evangelium Vitae, encyclique du Bienheureux Jean-Paul II en 1996.
Pour la France, retenons :
A – La dépénalisation de l’avortement (ce qui est différent du « droit à l’avortement ») en 1975 et la loi Neuwirth en 1967 – décrets en 1972 – qui a légalisé la contraception
B – La loi Léonetti avec ses cinq principes fondamentaux :
1 – L’interdit de donner délibérément la mort à autrui.
2 – L’interdiction de l’obstination déraisonnable des soins (acharnement thérapeutique).
3 – Le respect de la volonté des patients avec une procédure encadrée et collégiale.
4 – L’obligation de dispenser les soins palliatifs et de soulager la douleur.
5 – La traçabilité des procédures pour protéger les acteurs soignants.
Nous pourrions ajouter à ce trop bref rappel les questions autour du mariage, les modifications de mentalité dans la société concernant l’acceptation des unions de fait, l’établissement du P.A.C.S., etc.
L’Eglise diocésaine n’a cessé de travailler activement ces questions :
– Depuis 40 ans, des équipes de préparation au mariage sous l’égide des C.P.M. préparent plus de 500 couples chaque année. Actuellement, celles-ci se diversifient ; les communautés nouvelles présentes sur le diocèse créent de nouvelles animations, avec Amour et Vérité, par exemple…
– La pastorale familiale s’est beaucoup renouvelée, par la nomination d’un vicaire épiscopal, la création en 2011 d’une commission diocésaine réunissant des acteurs divers sur ces questions familiales.
– Elle travaille à l’information sur les débats bioéthiques dans les paroisses, les écoles, etc.
– Elle anime une veillée diocésaine de prière pour la vie chaque année depuis 2010 dans l’une ou l’autre paroisse.
– Elle met en œuvre tous les trois ans une journée diocésaine des familles.
– Les prêtres, par l’intermédiaire du Conseil Presbytéral poursuivent leur travail sur le sacrement du mariage, l’accompagnement des familles, et d’autres sujets.
Cela devient une priorité du diocèse, afin d’être mieux encore dans l’esprit du Concile Vatican II pour partager les joies et les espoirs des hommes.
Père Frédéric Dumas