Première séance : 15 et 16 septembre 1967
Le Concile fait obligation aux évêques de s’entourer d’un « Conseil presbytéral » (un conseil de prêtres), précisant que « le gouvernement d’un diocèse – s’il reste sous l’autorité de l’évêque – doit être partagé avec une assemblée ou un « sénat de prêtres » représentant le presbyterium (l’ensemble des prêtres du diocèse). »
« Le Conseil presbytéral » doit avoir le souci des besoins de la pastorale du diocèse, énumérer ses besoins, établir un ordre d’urgence.
Il doit ensuite aider l’Evêque dans sa triple fonction, non pas comme le ferait un gouvernement collégial, mais comme doit le faire un sénat, un conseil, une assemblée qui ne jouit que d’une voix consultative.
Pour réaliser cela, les membres du Conseil presbytéral s’efforceront d’acquérir ou de développer un sens très net du bien commun, et un véritable esprit diocésain, ce qui inclut un esprit missionnaire.
Il leur faut aussi un sens aigu du dialogue (savoir écouter avec l’oreille et avec le cœur…)
Enfin, dans l’exécution, tous les membres du Conseil auront à cœur de se sentir loyalement solidaires des décisions prises, et soucieux de participer efficacement au travail qui sera demandé soit en commission, soit en assemblée plénière. »
Un bureau provisoire est élu qui comprend :
– un président : Monseigneur l’Evêque le père Le Bourgeois.
– un vice président : Louis Boffet
– un secrétaire : Bernard Lambey
– et cinq membres : Jean Desgouttes,
Lucien Rhéty, Louis Boudol,
Paul Gauthier, Maxime Cayot.
Six commissions de travail sont créées pour étudier les points les plus urgents :
1. Commission du clergé
2. Commission des structures
3. Commission du temporel
4. Commission de l’apostolat des laïcs
5. Commission de l’enseignement religieux et du monde scolaire
6. Commission de la pastorale liturgique
Un président est nommé à la tête de chaque commission. Les commissions pourront travailler non seulement avec les membres du Conseil presbytéral qui en font partie, mais avec d’autres membres, en raison de leurs compétences. Il est même prévu un « correspondant » dans chaque zone, pour faire le lien entre « la base » et le Conseil presbytéral.
On lit dans Eglise d’Autun n° 39 du 30 septembre 1967 : « Même s’il peut apparaître, dans ses débuts, comme une institution assez pesante, le Conseil presbytéral présente l’intérêt majeur de faire converger, d’harmoniser, de coordonner toute la recherche et il doit contribuer puissamment à remédier à la dispersion ou à une certaine prolifération anarchique des efforts apostoliques. »
Au fil des ans, le Conseil presbytéral a travaillé sur des sujets très divers et a fonctionné de façon fort variée suivant les sujets abordés. Il est passé de 58 membres à sa création en 1967 à une trentaine de membres aujourd’hui. Il se réunit trois fois par an, dont une session de deux jours. Il est animé par un bureau de cinq membres dont le secrétaire actuel est le père Jean-Michel Duband. Son travail actuel porte sur le sacrement du mariage. Il reste un lieu de réflexion sur des sujets de pastorale, un lieu d’échange et d’information, présidé par l’évêque.
Jean-François Arnoux