Espérance et Vie est un mouvement de passage. Il aide à affronter les premiers temps du veuvage, pour permettre à chacun de continuer à vivre. Il est aussi un mouvement pascal pour permettre à chacun de passer de la mort à la vie.
Espérance et Vie n’est pas un mouvement de spiritualité. Il s’adresse à chaque personne touchée par le décès de son conjoint, quelles que soient ses opinions ou convictions.
Il rejoint « l’humain souffrant » dans sa vie devenue « autre ».
Il n’apporte pas « de recettes miracle »… mais il peut révéler en nous des forces insoupçonnées qui sommeillent, et que l’on avait cru anéanties par le séisme qu’est la mort.
Espérance et Vie est animé et géré par des veuves et des veufs, aux côtés de ceux et celles qui vivent et traversent l’expérience cruelle du deuil.
Une histoire nationale
Le mouvement a commencé en 1941. Des couples se réunissaient en Equipes Notre-Dame. Après la mort de leur mari à la guerre, des jeunes femmes ont continué à se retrouver entre elles pour faire face à leur nouvel état de vie, dans la fidélité à leur foi, en s’épaulant mutuellement.
En 1946 a lieu un premier rassemblement national à Lourdes.
Le Mouvement s’est alors déclaré comme association loi 1901, sous le nom de Groupement spirituel des veuves. L’association s’étend et se structure. En 1977, elle prend le nom d’Espérance et Vie – mouvement chrétien des veuves. Les évêques la reconnaissent officiellement en 1980.
En 2000, le mouvement décide de s’ouvrir aux veufs ; il adopte sa dénomination actuelle : Espérance et Vie – mouvement chrétien pour les premières années du veuvage.
En Saône-et-Loire
Une des premières responsables nationales d’Espérance et Vie avait vécu à Montceau. Mais ce n’est que vers les années 1975 que le mouvement a vraiment commencé en Saône-et-Loire.
Son mari venait de mourir d’un cancer. Très éprouvée, son épouse (jusqu’alors peu pratiquante) est entrée en contact avec un jeune prêtre. Celui-ci lui a proposé d’élargir leurs rencontres en rencontrant d’autres veuves de sa connaissance pour approfondir les échanges ; il a aussi facilité les liens avec l’équipe nationale.
Une première équipe est ainsi née au Creusot. Très vite d’autres groupes ont vu le jour à Chalon, Autun, Mâcon, Montceau, Paray, Cluny, Epinac, Louhans…
Aujourd’hui
Une douzaine d’équipes, de 4 à 15 personnes, se retrouvent environ une fois chaque mois. Elles sont habituellement accompagnées par une personne plus ancienne dans le veuvage, et par un aumônier (prêtre ou diacre).
On y partage les difficultés et les joies rencontrées dans la vie quotidienne (solitude, culpabilité, foi, enfants, famille…).
Une réflexion est menée à partir d’un poème ou d’un texte biblique, sur lequel chacun s’exprime librement, livrant ses questions, ses colères, ses doutes, sa foi… Et entre les réunions, les visites et les coups de téléphone sont fréquents !
Des journées diocésaines, sur un thème proposé par les délégués, sont organisées avec toutes les équipes de Saône-et-Loire. Un Rassemblement national a lieu tous les cinq ans à Lourdes.
Ont marqué chez nous le Mouvement
Responsables diocésaines : Gisèle Taccard au démarrage, puis Marguerite Martinon, Odette Durand, Geneviève Mathivet, Madeleine Pisseloup, Françoise Vincent. Depuis 2008, nous n’avons malheureusement plus de responsable laïc élu pour le diocèse.
Aumôniers diocésains : Pierre Dessendre, René Fruhauf, Paul Deroche.
Ont été appelées à l’équipe nationale, pour y servir quelques années : Marie-Do Labruyere, Odette Durand, André Gonnet, Paulette Potignon
Pierre Dessendre et André Marot ont participé à l’aumônerie nationale.