Laurent Théry, 39 ans, a été ordonné diacre le samedi 13 septembre 2014 au sein de la paroisse Saint-Jospeh du Creusot. Un engagement important dans une vie de croyant.

À quelques heures de son ordination par Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun, Laurent Théry vivait avec une émotion mal dissimulée l’attente de ce grand jour dans sa vie de croyant. « C’est un engagement prenant, un engagement de chaque jour qui va changer les choses aussi bien dans ma vie personnelle que sur mon lieu de travail », confiait-il devant l’autel de l’église Saint-Eugène.

Infirmier investi

Originaire de Génelard, ce timide infirmier hospitalier travaillant depuis plus de vingt ans à l’Hôtel-Dieu du Creusot est officiellement devenu diacre. Une mission religieuse que ce père de famille a souhaité endosser pour aller plus loin dans son engagement de toujours envers l’église catholique. « J’ai servi la messe depuis tout jeune. À 18 ans, j’ai commencé à accompagner les malades lors de pèlerinages à Lourdes, ce que je continue à faire au moins une fois par an en tant qu’hospitalier. Je participe aussi à la préparation liturgique au sein de la paroisse Saint-Joseph, où je suis investi depuis une douzaine d’années ». Dans le cadre de sa profession de santé, il a également participé en 2003 à la mise en place d’un partenariat entre l’Hôtel-Dieu et un hôpital malien de Bamako, où il a effectué dix missions humanitaires destinées à faire parvenir du matériel médical.

Une démarche familiale

Depuis six ans, c’est en famille que Laurent Thery a entamé son chemin vers le diaconat. Après une année de discernement aux côtés d’autres couples, lui et son épouse Anne ont effectué une formation de quatre ans à Nevers. « À 18 ans, je me suis demandé si j’allais entrer au séminaire pour devenir prêtre. Fils unique, j’avais cependant l’envie de créer une famille. J’ai continué la pratique religieuse et rencontré mon épouse à Lourdes. Nous avons vécu ensemble des épreuves mais nous avons eu la chance d’être croyants. C’est peut-être ce qui a fait pencher la balance vers le diaconat. Avec cette formation, nous avons progressé ensemble dans notre pratique religieuse. On vit pleinement notre serment fait le jour de notre mariage. Je remercie également mon entourage qui m’a accompagné pendant toutes ces années et qui a su m’accepter comme je suis », dit-il.

Une joie qu’il vivra également avec ses trois filles Léonie, Clotilde et Sarah, âgées de 9, 8 et 5 ans. « Elles vivent cela avec enthousiasme mais aussi avec une petite inquiétude, car j’ai déjà un travail prenant. Je devrai trouver le juste milieu, mon épouse sera là pour y veiller », sourit-il.

Au service de l’évêché

Mis au service de l’évêché, le nouveau diacre aura pour mission d’assurer la préparation des baptêmes au sein de la paroisse Saint-Joseph. Il assurera le lien entre l’église et les jeunes couples et continuera son travail sur la liturgie. « Le diacre est relié au Christ serviteur. Je vais faire partie de l’église à part entière, mais je ne serai aucunement le remplaçant du curé de la paroisse. Je serai au service de la communauté, avec une attention particulière pour les gens qui souffrent, y compris sur mon lieu de travail où je serai le témoin de mon engagement ».