La congrégation du Carmel Saint Joseph est fondée à Saint-Martin-Belle-Roche (à 10 km au Nord de Mâcon) en 1872 par Léontine Jarre – lyonnaise -dont la famille possède une propriété dans le village. Après la mort de son mari, Mme Jarre s’y fixe définitivement. Léontine s’installe auprès de sa mère malade et perçoit l’appel à suivre le Christ au service de ses frères à travers une vie laborieuse.
Léontine est marquée par une double influence: celle de son frère Charles engagé dans le mouvement social aux côtés d’Albert de Mun et celle de l’abbé Benoît Commerçon, curé de Saint Martin à partir de 1855, animé d’un esprit missionnaire ardent dont les racines plongent dans la spiritualité du Carmel. Ainsi, notre fondatrice dessine les traits d’une unique vocation où apparaissent ses deux composantes majeures: l’appel à un engagement dans le monde toujours mené à partir du cœur de la prière. Le 12 septembre 1872, Léontine devenue Sœur Marguerite Marie du Sacré-Cœur prend la tête de la petite communauté et la met sous la protection de Saint Joseph.
Maison-Mère, le couvent de Saint-Martin-Belle-Roche est aussi la maison généralice et reste la maison de famille où ont lieu les chapitres généraux et des sessions de formation.
Les communautés du Carmel St-Joseph sont présentes en Europe, au Proche et en Extrême-Orient, en Afrique et à Madagascar.
Dès l’origine, le Carmel Saint-Joseph fait partie de l’Ordre du Carmel.
Dans l’esprit de la Règle du Carmel… « Que chacun demeure dans sa cellule ou près d’elle, méditant jour et nuit la Parole du Seigneur et veillant dans la prière »: une priorité dans la spiritualité du Carmel. Pour nous aujourd’hui, quitter un monde qui tournerait à l’envers? Laisser à la porte de notre communauté la culture, les questions contemporaines, les événements qui bouleversent l’humanité?..
Non! Porter tout cela en nous…
Une vie de prière ouverte sur le monde: Carmélites de Saint Joseph, au sein de communautés fraternelles internationales, nous sommes appelées à chercher Dieu dans la prière, dans la vie des humains et à témoigner qu’il est vivant au cœur du monde. Deux longs temps de prière communautaire silencieuse (oraison) et la liturgie des heures rythment notre journée. La méditation quotidienne de la Parole de Dieu (lectio divina), les événements, les rencontres… nourrissent l’ensemble de notre vie.
Nos engagements dans le monde, selon nos possibilités et nos compétences, cherchent à répondre aux besoins des temps et des lieux où nous sommes implantées.
Par notre présence et notre manière de vivre, nous souhaitons manifester l’immense tendresse de Dieu pour chacun et pour le monde, avec sa beauté, sa souffrance, sa recherche de bonheur et d’humanité…
Nous vivons de notre travail. Notre présence à nos frères revêt des formes diverses:
– En Europe ce sont des insertions professionnelles, pastorales, salariées ou bénévoles.
– Au Proche Orient (Égypte, Liban, Syrie, Israël), au Congo RDC, à Madagascar, au Vietnam, nos sœurs sont surtout au service de l’éducation: écoles, foyers d’étudiantes, jardins d’enfants, dispensaires.
Elles œuvrent aussi pour la promotion des femmes, les enfants de la rue, l’accueil des personnes déplacées par la guerre en Syrie.
Nous partageons ainsi les peines, les soucis, les espérances et les joies de nos contemporains.
– dans la rencontre des cultures, « Élargir l’espace de sa tente » en ce temps de mondialisation, ce n’est plus seulement donner, apporter, mais encore accueillir, recevoir…
– à l’image de Marie, icône de notre vie: « Terre assoiffée de son Seigneur et prête pour le recevoir, lieu de la rencontre divine, Vierge à l’ombre de l’Esprit et sans cesse guidée par lui… » (Règle de Vie)
Site: http://www.carmelitesdesaintjoseph.com
(Eglise d’Autun 2015)