1955 – Naissance à Reclesne
1980 – Mariage avec Annie. Trois enfants, Marie-Emmanuelle, Emilie et Nicolas
1982 – Exploitant agricole
2010 – Reformule un appel au diaconat
2015 – Nommé diacre
A lire la présentation de Jean-François Brochot, comme celle des deux autres nouveaux diacres d’ailleurs, on peut dire que c’est la vie ordinaire d’un homme ordinaire.
Agriculteur à Reclesne, il est né il y a 60 ans dans une famille catholique pratiquante, il a normalement suivi le catéchisme, a fait sa première communion, sa profession de foi et sa confirmation.
Adolescent et jeune adulte il est pratiquant mais ne s’investit pas particulièrement dans la vie de sa paroisse jusqu’en 1980, année de son mariage avec Annie. De cette union naîtront trois enfants : Marie-Emmanuelle, Émilie et Nicolas.
À leur tour, leurs enfants ont fondé leur foyer et ont agrandi le cercle familial avec l’arrivée quatre petits enfants petits-enfants : Younes (13 ans), Noa (5 ans), Mathilde (3 ans) et Antoine (2 ans).
En 1977, il intègre le comité des fêtes du village où il dit y avoir découvert la convivialité. Ce comité existe toujours. Sur le plan professionnel, il est devenu secrétaire local de la FDSEA.
Alors lorsqu’on lui pose la question, « Comment êtes-vous arrivé à recevoir le sacrement de l’ordre? », il énumère la succession d’événements et d’opportunités qui l’ont conduit à répondre à l’invitation au diaconat. « La préparation de notre mariage et du Baptême de nos enfants ont été pour moi des points forts. L’investissement dans l’éducation religieuse de mes enfants m’a fait approfondir ma foi personnelle.
En 1991, un nouveau prêtre arrive dans la paroisse, il forme des équipes ACE. Il appelle les jeunes parents à accompagner leurs enfants (repas annuel, transports vers des rencontres d’enfants, Je suis ensuite appelé au bureau de l’ACE pour représenter le monde rural. Annie, mon épouse, participe à l’équipe d’accompagnement de jeunes adultes vers le Baptême, le catéchuménat. Le prêtre accompagnateur m’appelle à rejoindre cette équipe: c’est la première fois que je suis amené à prendre la parole et dire ma foi devant un groupe d’adultes. J’aidais Annie dans cette équipe. Dans la paroisse, je m’investis dans une équipe CCFD puis CMR. »
Jean-François reconnaît que le cheminement vers le diaconat est un « oui » difficile à prononcer; il faut appréhender toutes les données de la mission et les conséquences sur la vie de famille.
« Il m’a fallu longtemps pour dire « oui », c’est-à-dire, l’année de discernement et les quatre années de formation. On se pose beaucoup de questions, c’est un engagement pour la vie. En 2010, on m’a reformulé cet appel, que j’avais « mis de côté » auparavant, car trop pris par ma vie professionnelle et de famille. Donc, on a démarré à ce moment-là.
La vie de famille est essentielle pour moi. J’ai toujours aimé les relations simples et vraies. Ayant un métier sédentaire, les gens savent qu’ils peuvent nous trouver chez nous. On est amené à partager tout ce qui nous anime, les joies et les projets, mais aussi les soucis et les peines. Lorsque nos enfants étaient au MRJC, après leurs réunions, tous les jeunes se retrouvaient à la maison. Tout cela a favorisé la continuité de notre amitié maintenant qu’ils sont mariés et parents. Tous ceux qui ont jalonné notre route ont éclairé ma réponse au diaconat.