ARNOUD Eugène

1906 : Naissance au Creusot le 15 août
Etude au Petit Séminaire de Rimont
1931 : Ordonné prêtre à Autun
1931 : Vicaire à Saint-Vincent de Mâcon
1936 : Curé de Saint-Rémy
1941 : Econome au Petit Séminaire de Rimont
1949 : Curé de Ciry-le-Noble
1952 : Curé Archiprêtre de Buxy
1961 : Nommé Aumônier du C.E.G. de Buxy
1969 : Curé de Marly-sur-Arroux
1986 : Maison Saint-Antoine à Autun
1992 : Décède le 23 février à Autun (crise cardiaque)

Fidélité dans ses amitiés, c’était une des caractéristiques du Père Arnoud, je pense. Etant jeune professeur à Rimont, je l’ai aidé pendant une douzaine d’années pour le service dominical de Montagny alors qu’il était curé de Buxy. Lorsque j’ai été envoyé comme prêtre « Fidei Donum » au Cameroun, il a souhaité que je le tienne au courant de ce nouveau ministère ; il m’a encouragé, épaulé, accueilli lors de mes congés.

L’amitié qui bien souvent régnait entre nos aînés dans le sacerdoce, j’en ai été témoin. Beaucoup d’entre eux avaient vécu ensemble leur temps au Petit Séminaire, puis leur formation en vue du sacerdoce à Autun, puis leur vie de ministère. Dans une existence moins bousculée que la nôtre aujourd’hui, mais avec de moindres facilités de déplacements, nos aînés savaient conserver et entretenir des amitiés précieuses. Le Père Arnoud en a bénéficié et y a apporté sa contribution…. Dans les lignes, écrites de sa main, d’une écriture bien ferme, bien régulière, qu’il a laissées, le Père Arnoud s’exprime ainsi : « Il est certain que je n’ai pas fait tout le bien que j’aurais dû et pu faire ». C’est dire son désir profond de pouvoir dire en vérité à la suite de Jésus Christ, à Son exemple, avec Son aide : « Je donne ma vie pour mes brebis »…

…Nos aînés ont vécu cet appel au sacerdoce et les premières années de leur ministère dans le cadre de la société telle quelle était, déjà, en fait, dès la première moitié de ce siècle, travaillée par des questions, des recherches, des propositions, cela bien avant la deuxième guerre mondiale et Vatican II. Puis est venue l’accélération des transformations, des bouleversements : les années de guerre – 39 à 45 – avec les souffrances morales ; les années de captivité pour certains, les deuils ; les difficultés matérielles pour la vie quotidienne des personnes, des familles, des collectivités ; et le Père Arnoud en a porté le lourd poids. Puis ce furent les années d’après-guerre, le dur travail pour reconstruire, les rêves, les illusions peut-être, le bouillonnement des initiatives, la grande aventure de Vatican II…

Quels appels le Père Arnoud nous adresse-t-il ? J’en mentionnerai deux parmi bien d’autres. Un premier pour nous, prêtres ou chrétiens de base, qui du fait de l’âge ne nous trouvons plus à la pointe de la créativité ni au sommet des responsabilités : l’appel à un regard compréhensif sur un monde qui continue de bouger. Une prise en charge dans une intercession pressante auprès du Seigneur pour que les besoins des hommes et des femmes d’aujourd’hui et de demain soient pris en compte, reçoivent des propositions valables, ces hommes, ces femmes bien souvent à la recherche des sources d’eau vive, des vrais pâturages, parfois sur de fausses pistes…..

Quel appel encore ? Que nous sachions poursuivre la tâche, la mission, nous remettre sans cesse humblement en cause à l’école du Bon Pasteur, accueillir fraternellement ceux et celles qui nous rejoignent pour la mission…

Eglise d’Autun – Alain de Montjamont

Personnes

Filtrer par nom ou par mot clé :

Groupes

Filtrer par nom ou par mot clé :