1945 : Né le 16 juillet à Les Bordes, près de Verdun-sur-le-Doubs.
1951 : Etudes primaires à Verdun-sur-le-Doubs.
1958 : Etudes secondaires à l’ENP de Chalon-sur-Saône et au lycée de garçons (bac Philo)
1965 : Universitaires à Dijon, Bac Philo (doctorat en littérature comparée)
1967 : CAP instituteur et instituteur public à Sagy.
1968 : Professeur de collège à Edéa (Cameroun) et Verdun-sur-le Doubs.
1970 : Instituteur public à Saunières.
1974 : Marié à Colette Geoffroy le 31 août.
1974 : CAPEGC et DUEL Histoire-Géographie.
1974 : Inspecteur de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs à Lille.
1995 : Inspecteur de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs à Besançon.
1996 : Inspecteur de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs à Dijon.
2004 : En retraite professionnelle.
2006 : Théologiques à l’ITD des Dombes.
2007 : Doctorat en Lettres Modernes.
2009 : Fac catholique de Lyon (Théologie en ligne).
2015 : Nommé diacre
2020 : Licence de Théologie et baccalauréat Canonique.
Marié à Colette Geoffroy le 31 août 1974, j’ai 3 enfants (Céline, Mathilde, Geoffroy) et 5 petits-enfants (Louis, Faustine, Clarisse, Ambroise, Augustine).
L’appel au diaconat
Il s’est manifesté en plusieurs étapes grâce au Père Georges Perrin, curé de Verdun sur le Doubs, qui savait motiver sa troupe d’enfants de chœur dans les années 50 (on ne les appelait pas encore servants d’autel), puis plus tard au Père Pierre Bezin, vicaire à la paroisse St Paul apôtre à Chalon dans les années 80, qui m’a fait retrouver le chemin de la communion eucharistique après une longue période de désert. La rencontre avec la Communauté du Chemin Neuf en 1989 a vraiment renouvelé ma foi et mon attirance pour l’Eglise. Ma participation au mouvement du renouveau charismatique, ma soif de connaissances en théologie et les interpellations de trois frères (un diacre permanent, un prêtre du Chemin Neuf, un laïc du groupe de prière) m’ont confirmé dans mes engagements et interrogé sur mes choix. Quand le Père Dominique Nguyen m’a interpellé à l’âge de 65 ans, je me sentais prêt, malgré mon âge, et mon « oui » ne s’est pas fait attendre. C’était l’aboutissement des étapes précédentes et l’ouverture vers une mission plus large au service de l’Eglise. C’était une grande joie !
Date et lieu d’ordination
28 juin 2015 à la cathédrale Saint Lazare d’Autun en compagnie de Jean-François Brochot et Jean-Claude Lyonne. « Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez le au service des autres » (1Pierre 4, 10-11)
Lettre de mission : « Vous aurez à cœur d’annoncer le Christ dans notre monde d’aujourd’hui, de vivre et faire entendre l’Evangile dans le service de la Parole de Dieu, de la Liturgie et de la Charité dans tous vos lieux d’engagements et particulièrement à l’égard des plus démunis et des plus éloignés de l’Eglise. Vous exercerez ce ministère au sein de la communauté paroissiale Saint Paul Apôtre en accomplissant le service de la Charité, de la Parole de Dieu et de la Liturgie (servir à l’autel, donner l’homélie, baptiser, présider aux mariages, célébrer les funérailles…) en communion avec le curé de la paroisse. Je vous concède les pouvoirs et facultés prévus par le droit de l’Eglise pour la durée de votre mission au sein de cette communauté. Vous pourrez exercer votre ministère ailleurs, mais toujours en accord avec le curé de la paroisse considérée.
Jean-Louis, vous serez délégué diocésain en charge de l’œcuménisme ; et pour le doyenné de Chalon, vous serez accompagnateur du CCFD-Terre Solidaire dont Monsieur Francis CHAILLOT est l’aumônier. Vous exercerez aussi votre mission à la prison de Varennes le Grand comme Visiteur et enseignant bénévole. En tous ces lieux, vous serez un témoin discret, mais repérable d’une Eglise attentive à toute personne, proche des plus pauvres, et manifestant l’amour de Dieu à tous.
Avec Colette votre épouse, vous rendrez témoignage du caractère lumineux pour la société du mariage indissoluble des chrétiens dans la fidélité conjugale, l’accueil et le soutien des enfants et petits-enfants. Vous partagerez avec elle les joies et les peines de votre ministère diaconal. (…)
Vous accomplirez votre mission en demeurant fidèle à la prière personnelle et à la prière liturgique des Heures, à la méditation de la Parole de Dieu, aux retraites spirituelles et aux rencontres de formation, en premier lieu avec les autres diacres du diocèse et de la province. (…) »
Comment je vis actuellement ma mission ?
Mes joies, mes difficultés, mes questions…mon espérance
C’est à la fois une grande grâce et un enrichissement. Une grande grâce par la responsabilité qu’elle implique de témoigner du Christ dans ma vie et de réaliser son commandement de l’unité et de la fraternité comme facteurs de paix. En effet, l’œcuménisme n’est pas une option, mais une obligation, il nous renforce dans nos propres convictions, dans notre propre foi, notre propre liturgie. Un enrichissement pour 3 raisons essentielles :
- parce que cette mission implique de mieux connaître les autres, de plus les rencontrer pour vivre ensemble la prière,
- parce que cette mission implique le respect et la tolérance, la recherche de l’unité visible qui dépasse la simple communion,
- parce que cette mission permet de rencontrer des personnalités riches en spiritualité, des responsables internationaux de l’Eglise universelle (le Patriarche de Constantinople à Taizé, l’archevêque de Canterbury à Sarnen en Suisse, etc…)
J’ajoute que le manque d’accord sur le but de l’œcuménisme ne facilite pas la mission du délégué diocésain. En effet, d’après la Conférence des évêques de France et la publication en 2016 d’un document intitulé « Cinquante ans après Vatican II. Les défis de l’œcuménisme aujourd’hui » (N°12 p15) l’Eglise catholique, tout comme l’orthodoxie, comprend l’unité de l’Eglise comme unité visible dans la foi, dans la vie sacramentelle et dans les ministères ecclésiaux. Les Eglises et les communautés ecclésiales issues de la Réforme penchent pour la reconnaissance mutuelle des différentes réalités ecclésiales en tant qu’Eglises et donc en tant que parties de l’unique Eglise de Jésus-Christ. En fait, il y a autant de conceptions du but œcuménique que d’ecclésiologies confessionnelles. Le manque d’accord sur le but du mouvement œcuménique résulte d’un manque d’accord œcuménique sur la nature de l’Eglise et de son unité. La lettre de Saint Paul aux Ephésiens, chap 4, 4-6, exprime clairement le concept d’unité : « Il n’y a qu’un seul corps et qu’un Esprit, comme il n’y a qu’une espérance au terme de l’appel que vous avez reçu ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous. »
Le fait que je sois diacre, par mon ordination, me rapproche plus des pasteurs de l’Eglise qu’un simple laïc. Peut-être qu’un prêtre serait mieux considéré parce que représentatif de la fonction sacerdotale (le reproche m’a été fait une fois par un prêtre catholique). Je me console en me disant qu’un autre diacre avait occupé cette mission avant moi. Le fait d’être diacre, c’est-à-dire par définition tourné vers le service en servant à l’autel, en proclamant la Parole et en ayant une approche de charité envers les autres, m’autorise à mieux accueillir la pauvreté et la petitesse de nos divisions internes et externes, de rechercher le côté priant de nos relations, de favoriser la convivialité entre nous afin que chacun trouve sa place. Rester humble et patient, favoriser le dialogue entre nous, stimuler les rencontres est le triple objectif que je m’assigne, surtout en tant que chrétien, pas seulement en tant que diacre.
Le lien avec la mission diocésaine de solidarité, partant de là, va de soi. L’accueil du pauvre se confond avec l’accueil de l’autre différent. La prise en charge des besoins de l’autre commence par un accueil ouvert, tolérant, respectueux, fraternel. Ne pas établir de hiérarchie est une condition fondamentale et fondatrice pour que des rapports fraternels d’égalité entre tous s’établissent. Fratelli tutti, tous frères, l’encyclique du pape François signée le 3 octobre 2020 et publiée le lendemain, jour de la fête de Saint François d’Assise, porte sur la fraternité et l’amitié sociale. Elle veut gérer un monde ouvert, la paix dans le monde, d’où le lien avec l’œcuménisme. De plus, le pape insiste sur des sources d’inspiration non catholiques : Martin Luther King (baptiste), Desmond Tutu (anglican), Gandhi (hindouiste). Le modèle du Bon Samaritain, qui accueille le blessé, situe l’action de l’œcuménisme comme guérison des blessures morales infligées par la division, la séparation.