1915 : Naissance le 19 janvier à Montceau
1948 : Ordonné prêtre le 13 mars
Vicaire à Blanzy
Vicaire à Montceau-les-Mines
1974 : Décède le 4 août
A lire, la lettre de Bernadette Gaume, la nièce de Jean Marmorat,
sur la vie de son oncle en cliquant sur le lien : ViedeJeanMarmorat
En l’église Notre-Dame de Montceau-les-Mines
une foule recueillie a suivi les obsèques de l’abbé Jean Marmorat
Dès avant l’heure de la cérémonie religieuse, l’église était pratiquement comble.
Tous ceux qui avaient connu l’abbé Marmorat et en ayant la possibilité avaient tenu à .venir l’accompagner pour cette dernière étape.
La cérémonie fut présidée par le père Collaudin, vicaire général représentant Mgr Le Bourgeois, empêché et le père Rey, secrétaire général de l’Evêché.
Toute l’équipe sacerdotale de Montceau, dont le père Boudol, délégué de zone, le père Devillard, curé de Notre-Dame avaient également pris place dans le chœur, ainsi que de nombreux prêtres du Bassin Minier et des alentours.
Les paroles du dernier accueil dans cette église à l’intention de l’abbé Marmorat, où celui-ci a été baptisé et où il accompli beaucoup d’actes de sa vie sacerdotale furent prononcées par le père Devillard, qui accueillait ensuite toute l’assistance.
Au cours de la messe de communion suivie dans un profond recueillement, les chants communautaires furent dirigés par l’abbé J.-F. Arnoux.
Etre le levain dans la pâte
L’homélie fut prononcée par le père Devillard, lequel soulignait que fidèle au souvenir de l’abbé Marmorat, il ne ferait pas de longs discours.
Se référant à une parole de l’évangile : « Le royaume de Dieu ressemble à une graine qui ne demande qu’à lever » et pour lequel chacun de nous est appelé à être le levain de la pâte », le père Devillard soulignait que les trois phrases de la vie de l’abbé Marmorat avait été empreinte de cette pensée évangélique :
Première de par son origine, dont les racines humaines puisaient très profondément dans le monde ouvrier, où il a acquis le sens des valeurs telles que la justice, la solidarité partagée, le sens du petit : de l’enfant, du copain en difficulté, le souci de ses pépés et mémés comme il se plaisait à nommer ses amis du 3e âge, discutant avec tous et chacun.
La deuxième phrase : les cinq années de captivité en Autriche, compagnonnage de misère marqué par la faim et l’humiliation, mais duquel il avait gardé une amitié fraternelle à l’égard de tous les ex-P.G., se faisant chaque année une fête de participer à leur banquet.
Troisième : La rencontre de la souffrance dans les hôpitaux.
Combien de malades a-t-il visité combien de contacts réconfortants n’a-t-il pas eu avec tout le monde hospitalier.
Puis ces derniers temps, cette souffrance, il dut à son tour l’affronter.
Le Père Devillard terminait en soulignant que ce qui a frappé a Montceau, c’est que l’abbé Marmorat ne s’était jamais soucié de savoir si ses compagnons étaient ou non de l’Eglise, ce qui. devait-il ajouter, était assez mal admis il y a 25 ans.
Nous avons pu apprécier sa totale solidarité avec l’équipe sacerdotale. Sous la rudesse de son langage, il n’arrivait pas à cacher la bonté de son cœur.
Le royaume de Dieu est comme une graine qui ne demande qu’à lever. Il nous appartient à chacun de continuer à creuser le sillon.
A la fin de la messe de commu¬nion, le Père Boudol prononçait les dernières paroles d’adieu ou plutôt d’au revoir, car à travers tous les actes de sa vie Quotidienne, l’abbé Marmorat reste présent parmi nous.
Parmi la très nombreuse assistance présente à Notre-Dame, nous reconnaissions MM. Lagrange, Lebeau, Mme Thayaux représentant la municipalité ; MM. Fumet, secrétaire général des H. B. B. ; Pandal président et une importante délégation des ex-P.G.; le docteur Lafond, médecin du travail ; le docteur Mathieu ; le docteur Bachelet, maire de Mont-Saint-Vincent ; Sœur Paule, religieuse de Saint-Vincent-de-Paul. anciennement à l’hôpital des Houillères ; Mlle Câlin, infirmière-chef à l’hôpital des H.B.B,. et plusieurs membres du monde hospitalier ; MM. Marlot, président des Anciens Elèves des Oiseaux ; Fombostier, président de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul ; Pisella, président du Secours Catholique ; Lauprêtre et de nombreux membres de la 9e République ; Max Gauthier, inspecteur divisionnaire, et Cortot, brigadier-chef (commissariat de Montceau); de nombreux militants A.C. et A.C.T., un groupe d’anciens paroissiens blanzynois venus avec le chanoine Grunwald, ainsi que de nombreux membres du clergé, ayant œuvré autrefois aux côtés de l’abbé Marmorat, dont le chanoine Masse, les abbés Vallire. Gay, Delphin, Dessolin, etc.
A la famille, à ses amis, à toute l’équipe sacerdotale, Le Courrier renouvelle ses plus sincères condoléances.