1913 : Naissance le 11 mars
1938 : Ordonné prêtre le 2 avril
1938 : Vicaire à Montceau-les-Mines
1945 : Curé de Sainte-Bernadette de Digoin
1948 : Curé du Bois-du-Verne
1981 : Responsable du secteur de Montceau-Cités
1984 : Retraité à Montceau-les-Mines
1988 : Décède le 26 juin
Pendant quinze ans, j’ai été vicaire de Louis Gautheron, à Bois-du-Verne.
Tout d’abord, il m’a fait partager simplement le ministère que nous avons exercé à deux : partage des tâches, et également de la rémunération, ce qui n’était pas la pratique courante des curés, à cette époque, (le traitement des prêtres était lié aux offrandes reçues sur place).
Il faisait volontiers référence à son passé, ses origines : avec la période où – tout jeune – il travaillait comme domestique, valet de chambre, dans une maison bourgeoise. Il n’était pas devenu prêtre pour accéder à un rang supérieur, quitter sa condition. Il restait serviteur.
Je crois qu’il s’était toujours fait un devoir d’être proche du peuple où il était envoyé. Et, à part quelques années à La Briérette, c’est à Montceau qu’il a exercé son ministère. A la retraite, c’est aussi, à la Sablière (le quartier voisin) qu’il s’est retiré.
Sa voix, forte, avec quelques emportements, pouvait parfois faire peur, mais c’est avec son cœur et sa spontanéité qu’il réagissait essentiellement. C’est pourquoi, par exemple, il avait été tout de suite auprès des blessés et des familles, au moment de la catastrophe de Plichon, en janvier 1958.
Marqué par son premier curé, le père Augros, il avait en particulier accompagné la J.O.C., y compris d’ailleurs en participant à des actes de résistance pendant la guerre.
Cette évangélisation du monde ouvrier a été sa préoccupation. Aussi, dans les années 70, il a été heureux de découvrir la « Mission Ouvrière », et il a contribué beaucoup à la faire vivre.
Une de ses joies, au Bois-du-Verne, avait été aussi l’ordination sacerdotale de deux jeunes du quartier, début juillet 1965, dans leur église. Marcel était venu habiter le quartier il y avait quelques années, mais « le Jeannot » avait grandi au Bois-du-Verne, et le Père Gautheron l’avait accompagné pendant toute la période du séminaire !
Que ces quelques notes me permettent de témoigner aussi de ma reconnaissance.
François Ravaud