1877 : Naissance le 10 janvier à Saint-Denis-de-Cabanne (Loire)
1902 : Ordonné prêtre le 24 mai par le Cardinal Perraud
1902-1903 : Vicaire à Saint-Léger-sous-Beuvray
1903-1905 : Vicaire à Saint-Bonnet-de-Joux
1905-1907 : Curé de Meulin
1907-1910 : Vicaire à Varennes-sous-Dun
1910-1926 : Curé de Terrans
1925-1929 : Curé de Saint-Ythaire
1929-1932 : Auxiliaire à Montpont
1932-1966 : Chapelain de la Maison de Sainte-Marguerite-Marie à Vérosvre
1966-1981 : Retiré à Rully puis à Autun
A l’occasion de son centenaire, il avait reçu de Rome la médaille «bene merenti »
1981 : Décède le 27 février à la Maison Saint-Antoine à l’âge de 104 ans, 1 mois et 17 jours.
Le Père Demurger nous a quittés au terme d’une longue existence. Interrogé en 1974 par le Père Couette à l’occasion du centenaire de la « Semaine Religieuse », il disait : « Tous les jours, je remercie le Bon Dieu de ma longue vie et de mon ministère sacerdotal. Si le Bon Dieu veut, je souhaite encore deux ans de vie pour être centenaire. Et dans ces deux ans, je continuerai de bien faire connaître Dieu, le Sacré Cœur de Jésus et la Vierge Marie ». Le Père Demurger a été exaucé au-delà de ses prévisions. Il a fêté ses 100 ans et même ses 104 ans !
Un des traits de sa personnalité aura été l’écriture. Jusqu’à un âge plus que canonique, ce prêtre pieux aura rédigé livres et brochures : « Ce qui manque au peuple, disait-il, c’est la connaissance de Dieu ». Parmi les dernières images que je garde du Père Demurger, il en est une qui ne laisse pas de paraître pittoresque. C’était en août dernier. Le jardin de la Maison Saint-Antoine regorgeait de roses multicolores. Je me trouvais sur le perron quand j’ai aperçu le Père Demurger. Au milieu des roses. Des roses plus hautes que lui. Et j’ai assisté à un ballet étonnant : le vieil homme caressait les fleurs. Il allait de l’une à l’autre afin de humer leur parfum. Au soir d’une vie très longue, le Père Demurger jouait avec l’éphémère. Et peut-être ces roses avaient-elles pour lui un avant-goût d’éternité…
Un mot encore. Peu de temps avant le décès de notre ami, un confrère me confiait avec humour. « Il n’y a qu’un évangile pour ses funérailles : « Le bruit se répandit parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas ». Pourtant Jésus n’avait pas dit à Pierre « il ne mourra pas », mais « s’il me plait qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne » Jean 21-23 ».
Aujourd’hui – enfin – le Père Demurger se voit témoin du retour de Jésus.
Église d’Autun – Georges Auduc