DE LOYE Louis-Joseph

1913 : Naissance à Mâcon

1929 : Louis-Joseph de Loye, obtient son baccalauréat à 16 ans. Bien que se destinant depuis son tout jeune âge à la prêtrise il effectue à Lyon des études universitaires qui lui permettent d’obtenir sa licence ès-lettres.
Il entre ensuite au Grand Séminaire à Lyon et termine sa formation à Paris par une année à Saint-Sulpice.

1937 : Ordonné prêtre, il est nommé professeur au collège St-Michel de Roanne, où pendant la durée de la guerre il effectuera de nombreux actes de résistance dont il ne cherchera jamais à retirer une reconnaissance quelconque.

1955 : Nommé directeur des études à l’école Ozanam de Lyon

1975 : Nommé à l’Institut Saint-Gildas de Charlieu.

Parallèlement à ses fonctions d’enseignant, il s’investira pendant toutes ces années dans le service paroissial des agglomérations proches de son lieu de travail

1984 : Il se retire lors de sa retraite à Chalon-sur-Saône, berceau de l’une des branches de sa famille. Sa soif de servir et de faire partager ses connaissances l’amèneront à poursuivre dans cette ville un service sacerdotal et à dispenser de nombreux cours dans le cadre de l’Université pour tous de Bourgogne

1993 : Rappelé à Dieu, ses funérailles seront concélébrées par de nombreux prêtres. Parmi eux, deux sont ses cousins : le chanoine Camille Biot qui présidait la cérémonie et l’abbé Paul Biot, ancien curé de Varennes-le-Grand

Sa personnalité : Prêtre avant tout il était habité par la volonté de servir Dieu.

Cette vocation passait par différents ministères.

Celui d’enseignant dont il exercera la charge pendant de nombreuses années. La perfection de ses cours et l’ampleur de ses connaissances reflétaient la culture encyclopédique qu’il possédait englobant la civilisation gréco-latine, la littérature classique, la botanique, l’astronomie et tous les domaines où l’esprit s’exerce. Il intègrera par ailleurs dans son cadre d’enseignant l’organisation de voyages culturels exceptionnels aussi bien autour du bassin méditerranéen qu’en France sans oublier la mise sur pied tous les trois ans environ d’un pèlerinage en Terre Sainte.

Son enseignement visait à faire acquérir ce qu’il avait dénommé l’humanisme chrétien. Ce concept associait un approfondissement des connaissances de la culture générale mesurée à l’aune des valeurs chrétiennes. A ceux qui se désespéraient de ne pas retenir tous les détails concernant tel ou telle œuvre ou un lieu chargé d’histoire il expliquait que son but n’était pas de former des érudits mais de donner à chacun une grille d’échelle de valeurs permettant de repérer l’essentiel. L’amateurisme en était bien sur banni.

Le deuxième volet de son ministère tout aussi important à ses yeux se traduisait par son engagement dans les services paroissiaux à proximité des établissements où il enseignait puis lors de sa retraite à Chalon-sur-Saône. Ceux qui assistaient à ses messes se souviennent encore de la puissance de ses sermons nourris par une connaissance parfaite des Ecritures et de la Foi profonde qui l’animait. Dieu devait être premier servi.

Doté d’une intelligence exceptionnelle et d’une résistance physique hors du commun, détaché des contingences matérielles, Louis Joseph de Loye a profondément marqué tous ceux qui l’ont approché.

Jean Derrien, son neveu

 

Anecdote de Gilles Bourgogne sur le père Louis-Joseph De Loye

Mes remerciements à M. Derrien (neveu du père Louis-Joseph De Loye), pour l’article qui nous permet ici de mieux faire connaissance avec cet enseignant merveilleux, très érudit, que fut le père De Loye pour les très jeunes élèves que nous étions alors : j’ai été à l’école Ozanam, à Lyon, dans les années 1958-1966, un élève attentif du père De Loye, admiratif de son immense culture et de sa grande intelligence.
Je me rappelle d’un soir d’hiver au ciel dégagé, où pour convaincre deux ou trois d’entre nous de l’accompagner vers les collines de Dardilly avec sa « deux chevaux camionnette » (on ne disait pas encore « familiale, ni « break », pour observer les étoiles avec son télescope personnel, il nous promettait un café chaud sur place, qu’il emmenait dans un thermos; car parmi d’autres disciplines, il connaissait fort bien l’astronomie.
C’est aussi grâce à ses cours d’histoire de l’art que je sais encore aujourd’hui, près de 55 ans plus tard, le nom de ces statuettes grecques de plus en plus raffinées, les Tanagras, qui se répandirent, plusieurs siècles avant J-C, dans l’est du bassin méditerranéen, jusqu’en Egypte et en Cyrénaïque.

Gilles Bourgogne

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