Mardi 8 juin 1993, vers 18 heures, Monsieur Jean Ménager décède brusquement dans sa 81e année. Ceux qui le voyaient quotidiennement avaient, depuis plusieurs mois, constaté une dégradation de son état. Ils n’en sont pas moins frappés et affectés par son départ.
Monsieur Ménager était au service du diocèse depuis 45 ans. Pendant de longues années, il a conduit la voiture de Monseigneur Lebrun et accompagné l’évêque partout où il se rendait. Pas une route, pas une église qu’il n’ait alors connue ! Il a laissé partout le souvenir de son amabilité et de sa joie de vivre.
Il aimait, ces derniers temps, évoquer ses souvenirs. Il le faisait avec humour et discrétion. Quand Monseigneur le Bourgeois succéda à Monseigneur Lebrun, Monsieur Ménager continua son office.
Avec son épouse, il s’était fixé dans le pavillon d’entrée de l’évêché et y assurait l’accueil. Il veillait attentivement sur la maison. Jusqu’à ces derniers mois, il assurait aussi les fonctions de vaguemestre, permettant le lien entre l’évêché et la Poste où il était très connu.
Sa femme et lui aimaient leur travail. Ils avaient de l’affection pour l’évêque, les prêtres et le personnel. Ils étaient également très présents dans la vie de leur quartier et recevaient de nombreuses visites. Monsieur Ménager a bénéficié au moment de mourir, du soutien et de la prière de Monseigneur Séguy appelé en hâte auprès de lui. Ses funérailles ont réuni une foule nombreuse et attristée.
Le décès de Monsieur Ménager fait date dans l’histoire de l’évêché, sept mois seulement après celui du père Lambey. Une page se tourne.
Nous garderons longtemps le souvenir de sa haute et corpulente silhouette, l’écho de sa voix forte (attention aux touristes imprudents !) le spectacle quotidien de ses allées et venues : il voyait tout et savait… presque tout ! Jean Ménager : une présence ! Et une fidélité.
Eglise d’Autun – Père Georges Auduc