GONNET Elie

Elie s’en va : nous y étions habitués, tout simplement parce qu’il faisait partie de la maison, la Maison Saint-Antoine, ex-grand séminaire d’Autun. Elie Gonnet, Elie tout court tellement connu des prêtres et des familiers de ces lieux qu’il est inutile de le présenter. Nous y étions habitués parce qu’il faisait corps avec les bâtiments, parce qu’on ne pouvait le croiser dans un couloir sans recevoir son sourire et bénéficier de sa bienveillante attention. Tout ou presque aura été dit sur la merveilleuse disponibilité d’Elie. Les anciens de notre clergé le savent, Elie connaissait Autun comme sa poche, il faisait les courses des uns et des autres, fréquentant à ce titre – assidûment – les pharmacies et les épiceries !

Elie avait une mémoire extraordinaire. Il n’oubliait jamais de transmettre un message ou de donner un renseignement. On pouvait le feuilleter à loisir ! Nous avons aussi admiré sa culture, fort classique au demeurant, et son goût pour les belles lettres.

Nous y étions habitués : nous n’imaginions pas qu’Elie prenait de l’âge et partirait un jour à la retraite. Elie vient d’avoir 65 ans. Il aspire légitimement à retrouver ses racines bressanes. Il va donc rejoindre Louhans. Il manquera beaucoup à ses nombreux amis d’Autun et du diocèse, mais il saura, dans son pays, continuer à sa façon de servir. Il gardera son calme et sa bienveillance, il aura soin aussi de conserver son âme d’enfant. Dans notre monde « à la-va-vite », embarrassé de préjugés et de soupçons, trop prompt à encenser le superficiel, Elie continuera de donner son témoignage. Pour cet avenir qui s’ouvre, nous pouvons d’avance lui dire encore merci.

Eglise d’Autun – Georges Auduc, vicaire général

Reconnaissance diocésaine : Monsieur Elie Gonnet a été au service des grands séminaristes de 1965 à 1967, puis des prêtres résidant à la Maison Saint-Antoine d’Autun et des groupes de passage de 1967 jusqu’au 28 avril 1993.

Par son travail consciencieux, son dévouement sans relâche auprès de tous et de toutes dans son service des salles à manger, sa disponibilité à accueillir avec le sourire tous les groupes de passage, par sa foi et sa participation active aux célébrations eucharistiques de la Maison Saint-Antoine, Monsieur Elie Gonnet a donné pendant 28 ans un témoignage précieux.

Le diocèse d’Autun l’en remercie et nous lui attribuons la médaille d’or de la Reconnaissance Diocésaine.
Elie Gonnet a quitté ce monde le 4 mai et a retrouvé sa terre de Juif pour y reposer. Elie a beaucoup compté dans l’histoire de notre diocèse : il a été le serviteur discret. Je pense qu’il a eu beaucoup de bonheur à vivre une multitude de relations avec les séminaristes, les prêtres et les chrétiens de son Eglise.
Sa mémoire légendaire lui permettait de situer chacun, sa culture toute simple mais immense lui donnait de connaître beaucoup de réalités de notre monde comme un observateur bienveillant. Elie était fraternel, il a vécu sa foi avec sérieux et profondeur. Le diocèse lui doit une immense reconnaissance pour son travail au Grand Séminaire, devenu Maison Saint-Antoine, et dans la paroisse de Louhans. Elie, au ciel, tu auras tout le temps de nous raconter ta façon de voir la vie, comme tu aimais tant le faire !…. et sans jamais oublier un détail ! Au revoir ! Nous ne t’oublions pas !

Eglise d’Autun – Dominique Oudot

Toi, Elie, en 1965, tu revenais dans ce grand séminaire pour être employé au service des jeunes qui se préparaient au sacerdoce. Tu t’es mis à l’ouvrage, tu as pris à cœur ton travail. Merci pour ton travail fait avec conscience à travers tous ces changements. Merci pour ton dévouement sans relâche auprès de tous et de toutes. Merci pour ton attention vis-à-vis de tous et de chacun… une attention pleine de sollicitude, te pliant presque trop facilement (mais gentiment) aux « desiderata » de chacun : j’ai eu parfois des craintes que certains aient abusé de ta disponibilité, de ta charité.

Merci aussi, Elie, pour n’avoir jamais fait acception de personne. Pour toi chacun, chacune est une personne à accueillir, à estimer, à aider, à aimer, à servir.

Merci encore pour ta délicatesse (qui ne venait pas seulement de ta mémoire étonnante, mais qui venait du cœur) à marquer les anniversaires et les fêtes de tous, de toutes par un geste fleuri et une carte gentiment écrite.

Merci enfin pour ton témoignage de croyant : je voudrais souligner ton respect pour ceux qui ont reçu l’ordination sacerdotale, ton infini respect du Sacerdoce et des Prêtres.

Eglise d’Autun – François Rizet, 28 avril 1993

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