La communauté de Vérosvres
Fondée le 14 septembre 1854 par une ouvrière canuse, Anne Rollet, à la Croix-Rousse, à Lyon, la congrégation a été présente aux événements de l’époque. Sa mission s’est précisée : au départ tournée vers les enfants, puis vers les jeunes, les personnes âgées, présence d’un Dieu aimant et plein de tendresse.
Arrivée dans le diocèse dès 1847, dans les écoles primaires à Beaubery, Vérosvres, Oudry, Ozolles.
En 1926, Mgr Chassagnon, évêque d’Autun, Chalon et Mâcon confie aux sœurs de St-François-d’Assise de Lyon la garde de la maison natale de sainte Marguerite- Marie Alacoque canonisée en 1920.
Des travaux de réfection furent entrepris pour loger les sœurs. La chambre natale de la sainte fut transformée en chapelle.
La maison restaurée et habitable fut bénie le 6 juin 1932 par Mgr Chassagnon, assisté de M. le Chanoine Degrange, ancien curé de Verosvres et de M. Ferrière curé de Verosvres à cette époque.
Elle devint successivement orphelinat, école ménagère pour les jeunes filles de la région. Actuellement lycée professionnel privé Ste-Marguerite-Marie dirigé par des laïcs et des professeurs laïcs, il accueille près de 120 adolescents. Garçons et filles y reçoivent un enseignement adapté qui les prépare aux métiers de services en milieu rural, le travail auprès des enfants, d’aide et de soins aux personnes âgées. Les classes de 3e et de 4e aident des jeunes en difficulté scolaire par plus de technologie et des stages leur permettant de mieux préparer leur avenir.
Les sœurs sont restées pour être présence de la vie religieuse dans le monde rural déchristianisé, accueil, écoute auprès des jeunes.
La communauté habite dans les anciennes parties de la maison Alacoque, elle accueille aussi les pèlerins qui viennent de Paray-le-Monial, et du monde entier se recueillir sur les lieux où Marguerite-Marie a passé son enfance.
Verosvres reste donc le seul lieu dans le diocèse où les sœurs de St-François-d’Assise de Lyon sont encore implantées. Au nombre de trois, elles participent à la vie de la paroisse des Monts du Charolais : EAP liturgie – MCR – Rosaire – Eveil à la foi des tout-petits – Secours Catholique – visite aux personnes âgées : SEM.
Leur présence à côté du lycée est aussi témoignage d’une vie de l’Eglise en monde rural.
Verosvres a donné de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses à l’Eglise jusqu’en Afrique et en Asie. L’actuelle supérieure générale de la congrégation a dirigé le lycée jusqu’en 1999.
L’avenir de la maison est dans les mains du Seigneur
Notre adresse : Les Janots, 71220 Verosvres
Tél: 03.85.24.83.62
Complément 2015, année de la Vie Consacrée
Le 22 juillet 1647, les habitants de Vérosvres, petit village des monts du Charolais, ne pensaient pas que la petite fille qui venait de voir le jour, au hameau de Hautecour, allait inaugurer un haut lieu spirituel.
En effet, grâce à Ste Marguerite Marie Alacoque, sa maison natale fut le lieu où se rassemblèrent des milliers de pèlerins. Ceux-ci commencèrent d’arriver après sa canonisation en mai 1920.
Soucieux de faire de cette maison qui avait été donnée à l’évêché d’Autun, un lieu spirituel, d’accueil et de formation, l’évêque d’Autun chercha une communauté religieuse l’animer en permanence. Celui-ci se tourna donc vers les sœurs de Saint François d’Assise de Lyon qui étaient déjà présentes à l’école du village. Elles n’eurent donc pas de mal à s’y installer et ainsi à trouver un apostolat auprès des jeunes, en accueillant d’abord des orphelines, puis des adolescentes en cours complémentaires, ensuite en école ménagère et maintenant en lycée professionnel privé Ste-Marguerite Marie, comme il se doit ! Toutes ces transformations se sont adaptées aux besoins de l’époque et ont suivi l’évolution de la société, comme a toujours su le faire, Mère Anne Rollet, leur fondatrice.
Mais qui sont ces religieuses franciscaine ?
Au milieu du 19e siècle cette communauté a vu le jour dans un atelier de canuses (ouvrières de la soie), sur le plateau de la Croix Rousse à Lyon. La fondatrice, Anne Rollet, femme ouverte et discrète, savait être attentive aux appels du Seigneur en scrutant les besoins de l’Église et du monde. Dans la fidélité à cette mouvance, actuellement trois religieuses à la retraite vivent dans la maison de Ste Marguerite Marie Alacoque située dans l’enceinte du lycée. Elles vivent en fraternité selon l’esprit de François d’Assise, dans la simplicité et la louange essayant de rayonner la paix et la joie. Leur journée se répartit entre le travail domestique, des temps de réflexion et de prière personnelle et communautaire.
Dans ces lieux historiques, telles la cuisine de la famille Alacoque ou la chapelle érigée dans la chambre natale de Ste Marguerite Marie, elles participent aussi, avec des élèves, à des temps de réflexion ou même de célébration, marquant les temps liturgiques.
Chaque soir, à 18 h 30, les Vêpres sont priées en communauté, parfois partagées avec des pèlerins de passage. De même, chaque 2e samedi du mois, elles organisent une prière pour la paix, ouverte à tous. Une fois par mois environ, l’Eucharistie est célébrée dans la petite chapelle.
Leur mission consiste en une présence attentive et discrète dans ce milieu rural et auprès des jeunes qui les entourent. Elles accueillent de nombreux pèlerins de France ou de l’étranger venant se recueillir dans ces lieux saints. Là encore elles assurent l’écoute, le réconfort, la prière.
Elles s’investissent aussi dans les différents services de la paroisse: E.A.P. (équipe d’animation pastorale), M.C.R. (mouvement chrétien des retraités), S.E.M. (service évangélique des malades), A.F.D. (accompagnement des familles en deuil), Éveil à la Foi, Équipe du Rosaire, Équipe liturgique, Groupe de réflexion d’Évangile… Elles participent également à certaines activités sur le plan communal : club des aînés, repas festifs, gymnastique douce créant ainsi une proximité de relation un peu à la périphérie, selon l’expression du pape François.
Il nous paraît très important de maintenir, jusqu’au bout de nos possibilités, cette présence religieuse au milieu des jeunes du lycée et dans cette campagne charolaise fortement marquée par l’exode rural et la déchristianisation.