De Lons-le-Saunier à Saint-Germain-du-Bois
Notre congrégation voit le jour « officiellement » le 4 Octobre 1857 à Macornay, petit village sis non loin de Lons-le-Saunier.
En fait, elle est née de la vitalité du Tiers-Ordre Séculier Franciscain de l’époque et de la volonté de certaines jeunes femmes de ce groupe d’entrer en vie religieuse.
Nos Fondateurs : Père Jean-François Roland, alors économe du grand séminaire de Lons attiré par la spiritualité franciscaine.
Des jeunes femmes qu’il accompagne… il y a parmi elles, Caroline Lorain et dans la suite Louise Luquet. Cette dernière, outre les œuvres lancées par Caroline, (le souci des jeunes et des orphelines les plus fragilisées de leur époque) donnera à la congrégation sa solidité religieuse et franciscaine.
Nous sommes arrivées dans le diocèse d’Autun, à St-Germain-du-Bois, en mars 1929.
Le travail et les différentes formes de présence dans cette région n’ont jamais laissé nos sœurs en chômage : soins des malades à domicile, sur le bourg et dans les hameaux, accueil et accompagnement des enfants et des jeunes filles : patronage, chorale.
Dans la ligne franciscaine de leur vocation, nos sœurs se voient confier la charge de l’entretien de l’église, l’annonce de la Bonne Nouvelle par la catéchèse, l’animation des messes à Bouhans, à Montjay, les visites des personnes isolées, malades, âgées, perdues parfois dans des fermes éloignées, mais remises en lien avec la vie et l’Eglise par leur participation à des activités possibles : rosaire, tricot au service des plus pauvres ou pour les chariots des malades à Lourdes.
Puis c’est une présence aux mille visages, suivant les possibilités et les besoins, pour les pensionnaires de la maison de retraite dès que celle-ci est en fonctionnement, service d’infirmières, participation aux équipes de bénévoles, visites amicales.
Elles portent aussi, tout spécialement à travers l’une d’elles, ancienne travailleuse familiale, le « soin » de leur curé en permettant également à celui-ci la possibilité d’offrir une table ouverte et un lieu d’échange et de soutien à tous les prêtres isolés du secteur.
En 1987, la fraternité s’ouvre aux sœurs du St-Sacrement d’Autun pour que la catéchèse soit vécue de manière plus large et responsabilise davantage les familles.
Nos communautés n’ont jamais été importantes en nombre, cinq sœurs au maximum, réunies en « fraternité », valeur évangélique à vivre tant à l’intérieur du groupe qu’à offrir à tous ceux et celles parmi lesquels elles allaient ou qui venaient à elles.
Depuis bientôt quatre ans, notre dernière fraternité a été touchée douloureusement par la maladie… deux sœurs actuellement disent encore notre présence, même si depuis longtemps déjà, nos sœurs encourageaient les laïcs à entrer davantage encore dans la relève, pour préparer aujourd’hui et demain, afin que ce bourg et l’église demeurent un lieu d’échanges et de rencontres au service de tous.