La congrégation des Sœurs Apostoliques de Saint-Jean a été fondée en 1984 par le père Marie-Dominique Philippe, o.p., à Rimont, dans le diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon. Elle est la troisième née des congrégations de la « Famille Saint-Jean », après la fondation des Frères de Saint-Jean en 1975, et celle des Sœurs contemplatives de Saint-Jean en 1982.
En octobre 1993, elle a été officiellement reconnue par Monseigneur Raymond Seguy, alors évêque d’Autun, Chalon et Mâcon, comme Institut Religieux de Droit diocésain.
La congrégation compte aujourd’hui près de 180 sœurs, de plus de vingt nationalités différentes, réparties dans vingt couvents, en France (11) et dans d’autres pays (9) : Lituanie, Italie, Cameroun, Guinée, Togo, Etats-Unis, Mexique, Philippines.
Dans les diocèses où elles ont été appelées, à la suite de l’apôtre saint Jean, les sœurs désirent d’abord donner le témoignage de leur vie commune de prière et d’adoration, de charité fraternelle et de recherche de vérité. C’est leur premier apostolat, selon les termes mêmes de leur Règle de Vie. Leurs missions apostoliques sont ensuite variées : dans l’accueil, au service de la catéchèse, de l’éveil à la foi ou de la préparation aux sacrements, dans des équipes d’aumôneries, des écoles, des universités, des groupes de prière ou de réflexion, l’animation de camps de jeunes, de sessions familiales, de retraites.
Principalement au service spirituel des personnes, elles accordent une attention privilégiée aux familles et aux jeunes, aux personnes malades ou en fin de vie qu’elles visitent, aux personnes plus pauvres ou plus désemparées, dans l’écoute et la compassion.
En 1986, à la demande de Monseigneur Armand Le Bourgeois, un prieuré de sœurs est venu s’installer à Autun, à l’évêché, pour y assurer une présence de prière liturgique et d’adoration, y rendre divers services matériels. Elles se sont également investies dans la catéchèse et l’aumônerie, en lien avec la paroisse et les établissements scolaires de la ville, une présence auprès des personnes malades ou isolées. Les sœurs sont restées à Autun jusqu’en 2006.
En 1992, Monseigneur Séguy mit à la disposition de la Congrégation des Sœurs Apostoliques de Saint-Jean l’ancien petit séminaire Saint-Hugues, à Semur-en-Brionnais, dans le sud du diocèse, afin qu’elles puissent y établir leur noviciat propre et leur Maison-Mère. Jusque-là en effet, leur formation se passait à Rimont, auprès du prieuré de formation des Frères de Saint-Jean. Les sœurs sont aujourd’hui un peu plus de cinquante à Semur, dont une trentaine en formation initiale (celle-ci dure au moins trois ans).
A Rimont demeure toujours un prieuré de sœurs qui poursuivent leur formation théologique et doctrinale auprès des Frères de Saint-Jean. Elles y sont en moyenne une quinzaine chaque année. En plus de la formation, elles ont une mission d’accueil auprès des Frères (pauses-mamans, éveil à la foi, accompagnement de groupes divers, etc.) et coopèrent également à la catéchèse sur la paroisse de Buxy.
Le caractère international de la congrégation, ses fondations hors de France, montrent que l’appel de l’Esprit Saint à la vie religieuse touche tous les jeunes au-delà de la diversité des langues et des cultures.
Les sœurs qui partent au loin, comme celles qui viennent de loin, témoignent du Christ qui rejoint le cœur de tout homme quelle que soit son histoire. Appelées à vivre son appel en communion avec l’Eglise universelle, les sœurs « élargissent l’espace de leur tente » (cf. Isaïe 54, 2) dans un grand défi de charité fraternelle vécue au quotidien.