BLONDAUX Jacques

1923 : Naissance le 16 mai au Creusot

Etudes aux petits séminaires de Paray-le-Monial puis de Rimont

1949 : Ordonné prêtre le 27 mars

1950 : Professeur au Petit Séminaire de Rimont

1960 : Professeur au Petit Séminaire de Semur

1962 : Professeur à Rimont

1967 : Professeur à l’école Ozanam à Mâcon

1982 : Formation en philosophie et théologie au Grand Séminaire d’Autun à partir d’octobre

1988 : Retraité et aumônier du groupe Ozanam-Notre-Dame

1995 : Aumônier de la Maison des Saints Anges de Mâcon

1999 : Décède le 29 octobre à Mâcon

L’abbé Jacques Blondaux, originaire du Creusot, paroisse St-Laurent, né au sein d’une famille profondément chrétienne, fut marqué dès ses jeunes années par un milieu, une mentalité, une époque, celle des années qui ont précédé la guerre, dans une ville industrielle et laborieuse. Il en hérita un tempérament forgé et une réelle personnalité…

Les années de grand séminaire furent marquées par le temps de l’Occupation, période troublée. Il fallut faire face à l’obligation du STO. C’est alors que Jacques Blondaux fit l’expérience de la vie au travail dans un atelier de l’usine du Breuil – expérience enrichissante malgré sa brièveté. Puis ce fut le retour à Autun, la reprise des études un moment interrompues par un repos forcé, pour raison de santé…

Toute sa vie serait consacrée à l’enseignement, à la formation, à l’éducation des jeunes, pour les aider à discerner un éventuel appel du Seigneur, leur assurant des bases intellectuelles sérieuses, cultivant les valeurs morales et spirituelles…

Prêtre-professeur, pour l’abbé Blondaux, c’est tout un. S’il fut un temps où l’on a contesté ce genre de ministère, c’est mal comprendre que parmi les priorités, l’éducation revêt une place des plus importantes. L’Eglise s’y est intéressée et investie de longue date. A fortiori quand l’enseignement, l’éducation se veulent ouverture à toutes les réalités humaines, pour atteindre la seule Vérité, qui donne un sens à toute vie. Prêtre professeur, l’abbé Blondaux réalisa parfaitement cette vocation.

Exigeant, pour ne pas dire entier, il le fut pour lui-même, tant sur le plan intellectuel que spirituel. Tout en poursuivant son enseignement, il acquit une formation universitaire qu’il ne cessa jamais de perfectionner. Exigeant, il le fut pour les jeunes. Il appréciait peu la fantaisie, encore moins l’anarchie ou la démagogie en éducation. « Parfois bougon, mais efficace », comme le signalait un de ses confrères. Certains jeunes se rappellent son intervention au cours d’une homélie où il redit avec énergie, à plusieurs reprises et en martelant les mots : « On ne se moque pas de Dieu ! ». Oui, tout cela le traduit : faire toute chose avec sérieux et passion. L’abbé Blondaux était un passionné, l’homme du devoir d’état. Telle est l’une des images qu’il a laissées à ceux qui ont longuement travaillé avec lui, et sans doute à ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer et qui ont bénéficié de son ministère.

Durant ses derniers mois, il a porté sa croix avec courage et lucidité, il a « achevé sa course », comme dit saint Paul, il a « combattu le bon combat ». Nul doute que le Seigneur le reconnaisse pour un bon et fidèle serviteur.

Eglise d’Autun – Père Michel Bosser

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