J’ai fait connaissance avec lui lorsqu’il était jeune curé de Saint-Denis-de-Vaux. J’étais encore séminariste, et j’allais à Saint-Denis avec le Père Henry pour aider à organiser de belles cérémonies religieuses, à l’église, et à la grotte de Lourdes que le Père Berthier et le Père Henry avaient fait construire ou aménager dans la falaise rocheuse qui domine le village.
Le Père Berthier était d’une gentillesse admirable et d’une disponibilité totale pour nous accueillir chez lui, et pour préparer avec nous de belles fêtes bien priantes en l’honneur du Christ et de sa divine Mère.

J’admirais alors sa piété, sa timidité légendaire, et en même temps la force et l’assurance de sa voix lorsqu’il prêchait à l’église, car alors sa timidité naturelle était dominée, surmontée, à force de volonté…

A l’hôpital de Cluny – comme auparavant à la Résidence Verneuil de Paray – malgré son âge et ses infirmités, il gardait le souci, le désir, d’être encore utile à quelque chose spirituellement. Et il l’était : chaque jour, des handicapés en fauteuils roulants assistaient à sa messe ; et les dimanches et les jeudis, le petit salon où il officiait était plein à craquer !…

Jusqu’au bout, il était utile au règne de Dieu, par la prière… et la patience…

En résumé, il ne faisait pas de bruit, mais il faisait le bien – spirituellement – selon ses moyens. Comme Jésus, son Maître et son Modèle, il a été « doux et humble de cœur »…

Eglise d’Autun – Père Charles Sauteur